After all this Time FEAT EVA

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 KEIRA & EVA

Je n'en peux plus de rester enfermée. J'ai encore une fois l'impression d'être prisonnière. Les rares fois où je sors, je suis accompagnée de mes parents ou de spécialiste qui sont chargés, comme ils disent, de ma sécurité. Mais j'ai plutôt l'impression, parfois, qu'on essaie de protégé le monde contre moi. Mes parents sont malgré tout fabuleux.. Ils me protègent de tous ceux qui voudrait faire de moi un rat de laboratoire. Je n'ai jamais vu mon père si impliqué... et si combatif. Je pourrais presque dire que notre famille est plus soudé qu'autrefois depuis ce qui m'est arrivé. Mais malgré ça.. je n'en peux plus de vivre entre quatre murs. J'ai besoin d'air, j'ai besoin de souffler.

Je dois partir d'ici.. j'ai besoin de m'évader, sinon.. je vais devenir folle. Une fois la voie de ma liberté ouverte, je saisis une paire de dock martens et un sweat gris et passe par la fenêtre. J'attrape la première grosse branche que je vois. Je connais ce chemin par cœur. Mais je ne suis plus aussi forte qu'avant. A la première acrobatie, je chute et tombe au sol dans un bruit sourd. Le choc bloque ma respiration un court instant mais la douleur n'est pas horrible. La branche au dessus de moi semble bouger de façon à me narguer. Je soupire et me redresse, prenant la route que je connais le mieux, passant par derrière la maison.

Capuche sur la tête, main dans les poches, j'avance de façon mécanique. Je connais ce chemin par cœur. Je marche, tête baissé, de façon à ce qu'on ne puisse me reconnaître. Il me faut un bon moment avant d'arriver à destination. Dans ce vieux parc.. tout semble à l'abandon. De nouveau parc plus beau et plus récent ont été construit pour les enfants aujourd'hui. Avec des jeux plus amusant, plus grand.. mais ici.. à l'écart de tout et en friche, je reconnais cette balançoire que j'ai souvent squatté avec Eva et la bande. Ici.. on a fait des feux de joie, des soirées. Mais aujourd'hui, il n'y a plus aucune trace de notre passage ici. Je m'avance, d'un pas plus lent et détendu, ne retirant cependant pas ma capuche qui me sert de masque. Je me demande si..

J'arrive au niveau du banc. Ce vieux banc. Je passe mes doigts sur le bois en marchant derrière et je m'accroupis juste là.. oui. Je souris faiblement. ''Eva Keira & Andrew 6Juin 2008''. Le passé peut se retrouver n'importe où. Je me relève et me dirige vers la balançoire. Juste là, je m'assieds et commence à me balancer un peu, tenant les vieilles chaîne dans mes mains fatigués et maigre. Je redresse la tête, comme si je sentais une présence. Et en effet. Dépassant des herbes hautes, je reconnais ce visage. Ce visage qui pourtant tout comme moi.. a bien changé. Elle s'arrête en me regardant, me reconnaissant. Je retira ma carapace, ma capuche. Je ne parle presque à personne mis à part mes parents.. mais Eva.. c'est différent : « Salut. » je dis simplement, d'une voix cassé et faible.

Je l'a croyais morte. Puis j'ai finalement appris ce qu'il s'était passé. Je ne pensais cependant pas la revoir ici.. je pensais qu'elle profiterait pour se barrer loin d'ici. Pourquoi n'est-elle pas partie ? Pourquoi n'a-t-elle pas recommencé une nouvelle vie ?

Arrivée à Cape May : 02/05/2018

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AFTER ALL THIS TIME

Voilà plusieurs semaines, peut-être plusieurs moi que j'étais libérée, que je n'étais plus assise sur cette chaise de la mort, qu'on avait retrouvé Marie Clinton vivante. Complètement amnésique et dans un état de léthargie certes, mais en vie. J'avais été libérée et désormais, j'étais en poursuite contre la justice et la famille Clinton, pour avoir une compensation de dommage et intérêt. Après tout ce que j'avais subi en un an et demi, deux ans en prison. Après avoir vécu le pire moment de ma vie, ce couloir de la mort, cette chaise et ce miroir, toutes ces personnes.

Je fermais les yeux, j'avais cru voir des personnes qui ne pouvaient pas être présente, des personnes mortes ou alors qui avaient disparus de ma vie depuis tellement longtemps. J'avais cru voir mon père, lui qui nous avait abandonnées alors que ma mère était malade, qui nous avait fait vivre un enfer à Coleen et moi. Je l'avais alors depuis renié de ma vie et de mon existence. Il n'était que mon géniteur, ni plus, ni moins. Et je n'avais pas envie de le connaître pas après ce qu'il avait fait à ma mère, ce qu'il avait à faire à ma sœur et moi.

Mais ce n'est pas cette présence que j'avais cru voir qui me paralyser le plus. Non, c'était celle d'Andrew, mon premier amour. Celui que j'avais toujours aimé. Mais ce n'était pas possible, il était mort depuis longtemps, depuis tellement longtemps. J'avais dû halluciner, c'était certain. Je me mordis la lèvre inférieure en étant toujours dans mes pensées. Puis un bruit me fit retrouver mes esprits. Sursautant, le cœur battant littéralement, vite par le bruit, par ce fracas. Résonnant dans cette pièce, mon refuge.

Littéralement dans le noir, où seule la lumière de l'extérieur éclairait faiblement la pièce où j'étais. Ma pièce, ma chambre. Chambre que j'avais chez Wolfgang. Situation très étrange là encore, me voilà désormais complètement dépendante de mon pire ennemi devenu également mon amant, mon protecteur, celui qui me reconstruit doucement... Mais qui je savais à le pouvoir de me détruire plus que rapidement. Ma respiration forte et rapide se calma tandis que j'entendais encore mon cœur résonné dans l’habitacle.

Je regardai alors par la fenêtre, ce n'était rien. Ce bruit était juste l'effet du vent et de la lucarne mal fermée, claquant à chaque bourrasque de vent. Je passais mes mains sur mon visage, le frottant énergiquement. J'en avais marre de cette situation, d'être faible. Ce n'était pas mon genre, je n'avais jamais eu peur de rien... Désormais tout et tout le monde me faisait paniquer. Je n'étais que l'ombre de moi-même. Je me demandais même parfois si cette Eva forte et courageuse n'était réellement pas morte sur cette chaise.

Je décidai de me lever, j'en avais marre de rester enfermée, j'avais besoin d'air, je suffoquais dans cet appartement. Je pris les premiers habits sur la main, me retrouvant alors en jogging. J'étais loin de cette Eva provocante, de cette beauté froide et ténébreuse. J'avais le visage faiblard, cernée et bien trop émaciée. Des cheveux bien trop long, bien trop plats, des cheveux ternes et qui manquait de soin. Mon corps aussi avait changé, j'avais beaucoup maigri et donnait l'impression que j'allais m’écrouler à chaque instant vu la faiblesse de mon système.

Je quittais l'appartement, Wolfgang dormait ainsi que le petit dont il avait hérité. Je me dirigeai sans trop réellement savoir où j'allais, je fouillais dans mes poches et attrapai ma boite orange, ma petite boite d'amphétamine. J'avais replongé depuis mon retour à la réalité et ce n'était pas plus mal quand je voyais dans quel monde nous vivions désormais. Ce monde de mensonge, de corruption. Cela me donnait envie de vomir.

C'est alors qu'en reprenant de nouveau mes esprits, je me retrouvais dans un endroit. Un endroit familier, mais qui me paraissait si lointain. Comme si, c'était dans une autre vie, que ce n'était pas réel. Je clignais des yeux plusieurs fois quand je vis une personne, devant le banc, ce banc qui représentait une tout autre époque. Je restai bloquée, interdite pendant un instant. La personne enleva sa capuche et je la reconnaissais.

Comme un coup de couteau en pleins cœur, je reculais d'un pas en la voyant. Le visage froid et fermé, je ne comprenais pas ce qu'elle faisait ici. Je ne réagis pas immédiatement en entendant sa voix. Je penchai la tête sur le côté, et ne dis rien. Il faut dire que je ne parlais plus à personne, je ne me rappelais pratiquement plus le son de ma voix. Je ne réagissais pas. Toujours les bras le long de mon corps, je me contentais au final que d'observer cette fille de qui j'avais été tellement proche, et qui m'avait complètement abandonnée, comme tout le monde d'ailleurs.

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Je n'ai jamais su si Eva avait été jugée coupable ou non. On me l'a dis il y a peu.. lorsque j'ai posé la question. C'est comme ça que j'ai appris qu'elle avait été graciée juste avant de se faire exécuter. Depuis, je ne désire qu'une chose.. la revoir et savoir si elle va bien. N'ayant eu aucune nouvelle, je me suis dis qu'elle était partie. J'aurais préférer. Lorsque je la vois, je me dis que nous sommes vraiment pareil elle et moi. A croire qu'un lien nous unis. Nous sommes toutes les deux dans un sale état. Maigre, blafarde, sous le choc. Je ne sais pas si elle sait pour moi. Personne ne sait vraiment les détails. Je ne sais pas si je devrais l'approcher.. Mais je ne songe même pas à mon fardeau. Je veux juste retrouver ma meilleure amie. Même si notre relation n'a jamais été très conventionnelle... elle reste celle qui a toujours été là pour moi. Et là.. aujourd'hui, voilà ce qui est s'est passé. Nous n'avons pas pu être là l'une pour l'autre et voici ce qui nous est arrivées. Je l'a regarde. Ses cheveux ont poussés et ses yeux sont, comme moi, horriblement cernés. Nous sommes horrible.

Eva me regarde, penchant la tête sur le côté comme un animal sauvage qui viendrait de découvrir quelque chose qu'il ne connaît pas. Assise sur ma balançoire, les cheveux dans le vent, je ne sais pas quoi lui dire. Je ne sais plus quoi dire à personne. Je ne fais que des phrases courtes. Je ne parle presque à plus personne... et j'ai l'impression qu'Eva aussi à perdu sa langue. Je n'ose pas bouger.. je ne la quitte pas des yeux. Puis je me décide à ouvrir la bouche : « T'es vivante. » je dis alors que c'est une putain d'évidence. Mes yeux sont humide mais je ne pleur pas. Je ne sais pas si j'arriverais à pleurer. Je ne craque que lorsque je suis certaine d'être seule. Puis je continue. Des phrases courtes : « On est vivantes. Toutes les deux. » Je dis ça comme si ça pouvait me rassurer. Comme si dans ma phrase se trouvait la clef de la réussite pour aller mieux. Mais je ne pense pas que ce soit aussi simple.

Je me lève enfin. On peut voir que je suis beaucoup plus mince.. malgré mon sweat. On voit mes mains qui dépasse.. mes doigts sont maigre.. mes jambes aussi et mes joues sont creusés.. Eva est comme moi. C'est comme si nous avions vécu le même drame. Mais honnêtement.. je pense que je peux dire que j'ai vécu pire encore. Eva est passé à l'article de la mort.. mais moi j'ai vécu milles et unes tortures pendant des semaines et des semaines.. des heures et des heures. Et aujourd'hui je suis juste une monstre qui recherche son humanité. J'avance d'un pas. Puis deux. Et j'ouvre de nouveau la bouche : « Je ne suis pas partie. » dis-je alors. Je dis ça.. car je semble voir dans son regard si vide.. un semblant de rancoeur à mon égard. Je dois lui expliqué. Je dois lui raconté ce que je n'ai dis à personne.. même si j'ai peur qu'elle me voit comme un monstre ensuite.

Arrivée à Cape May : 02/05/2018

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AFTER ALL THIS TIME

Tu n'avais pas prévue en sortant de cet appartement que tu allais tomber sur celle qui avait été toujours la plus proche de toi, mais qui n'avait pas été là pour toi pendant plus d'un an, pendant ton incarcération, pendant que tu vivais mille et une torture à la prison. Tu ne savais pas pourquoi elle t'avait abandonnée du jour au lendemain. Peut-être qu'elle aussi a cru que tu étais bel et bien la meurtrière de Marie, que tu étais une tueuse.. Cela te fit un pincement au cœur, bien sûr, tu n'avais jamais été très facile à comprendre et même à vivre, tu étais sauvage et ultraviolente, mais tu n'étais pas une tueuse et pourtant pratiquement tous les états-unis le pensait. Cela t'attristait grandement. Pourquoi pensais t-on sans arrêt que les personnes d'un quartier malfamée étaient la cause ?

Et pourtant te voilà, vraiment dans un sale état, à tel point que tu ne pouvais plus être seule, que tu étais venue auprès de ton pire ennemi, de ton amant, de ton protecteur. Lui et toi, vous étiez des ennemis depuis longtemps, pourtant, il a été le seul à être présent lors de ton année de prison et à te soutenir à sa façon certes. Te voilà maintenant à vivre chez lui, lui qui prenait soins de toi tel un animal blessée, il en était le vétérinaire. Tu n'étais pas non plus la plus à plaindre, tu étais sur l'écriture d'un bouquin, du moins, dans ta tête, pour l'heure, tu passais ton temps à te droguer pour faire fuir les flash de ton exécution, et de cet homme que tu semblais avoir vu. Là encore, tu ne savais pas si c'était vrai, et cela encore te ramener à elle.

Tu l'a regarda en silence, tu n'avais jamais vraiment été une grande bavarde après tout, c'était elle la pipelette de vous deux. Mais tu remarquais qu'elle était dans un sale état, la dernière fois que vous vous étiez vus, la première et l'unique fois que vous vous étiez vus était la dernière fois qu'elle était venue te voir, lors de ta première détention, tu n'avais pas été tendre avec elle, mais parce que tu voulais qu'elle réussisse dans la vie. Bien sûr tu lui en voulait de t'avoir lâcher, mais c'était toi qui lui avait dit, qui avait tout fait pour. Pourtant, désormais tu lui en voulais. Elle avait juste fait ce que tu lui avais demander après tout. Pourtant, alors que tu étais sur tes derniers instants de vie, elle n'était même pas venue et tu lui en voulait.

Et en cet instant, tu lui en voulais davantage car tu l'avais virée de ta vie pour qu'elle en est une meilleure, pourtant, elle avait l'air dans un même état misérable que toi. Finalement, elle avait continuer sa vie de débauche et à ne pas vouloir s'en sortir. Tu étais en colère contre elle et elle, elle commença a prendre la parole « perspicace » Répliques-tu simplement tandis qu'elle disait que tu étais, que vous étiez vivante. Tu ne savais pas quoi dire d'autre, tu avais le cœur noircie de douleur, de peur et de rancœur. Tu penchai la tête à nouveau à son dernier aveux « Pourtant tu es là » Répondis-tu en haussant les épaules en gardant ce visage si froid, si impassible dont tu en avais le seule secret, ta marque de fabrique.

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Dernière édition par Eva J. Lawson le Ven 23 Aoû - 1:56, édité 1 fois

Pour ça Eva n'a pas changé. Toujours impassible. Mais je l'a connais bien, je me doute qu'elle a du vivre des épreuves difficiles. Mais aujourd'hui, je pouvais dire la même chose. Pire encore. J'ai souffert, plus que de raison. Injustement. Personne ne mérite d'être kidnappée et séquestrée pendant des semaines... Personne ne mérite de subir ce que j'ai pu subir. Mais me voilà aujourd'hui. Après des mois de psychiatrie, à l'hôpital. Me voilà de retour chez mes parents, essayant de reprendre une vie normale. Mais pourrais-je réellement reprendre une vie normale après tout ce que j'ai vécu ?

J'essaie, je m'accroche.. c'est bien la première fois de ma vie que je me bas réellement pour que ma vie soit plus belle qu'elle n'a été. De toute façon.. je ne pense pas pouvoir vivre pire. Comment serait-ce possible ?

Je connais bien Eva. D'ordinaire, ses réponses monosyllabique, son regard empli de reproche et de jugement.. à l'époque, je m'en foutais. Mais aujourd'hui je n'accepte pas. Pas du tout. Je sens la colère dans sa voix, sa rancœur, son venin. Je ne suis pas d'accord. Je peux croire qu'Eva a toujours été impulsive, mais qu'elle soit devenue une conne faisant des fausses déductions sans rien savoir... ça me rend chèvre. Mon visage s'assombrit. J'ai toujours été la gentille, la sympa, la bavarde. Et bien pour le coups, j'allais réellement me mettre à parler. Car il était hors de question que je l'a laisse continuer à me regarder comme si j'avais commis un acte abominable ou avec un tel dédain.

Elle n'a jamais été démonstrative, elle n'a jamais été la meilleures des amies au niveau expression des sentiments. Mais là... je ne comprend pas. Je veux mettre les choses au clair. Je dois vider mon sac pour qu'elle sache où j'étais passé lorsqu'elle avait faillit mourir. Où j'étais passé lorsqu'elle avait été relâchée... où je souffrais le martyre : « T'es pas obligé d'être aussi conne Eva. » je dis alors sèchement, retenant mes larmes : « Je savais même pas que t'avais été libéré.. et tu sais pourquoi ? Hein ?! T'as regarder les infos ? Les journeaux ? » je passe ma main dans mes cheveux en souriant nerveusement : « Si j'ai disparu de la circulation c'est parce que j'ai été kidnappée putain ! » je m'exclame en écartant les bras. Je retiens les émotions trop forte.

Je m'en fou de sa réaction. J'aimerais qu'elle réagisse autrement qu'elle ne le fait toujours.. qu'elle soit une amie pour une fois. Qu'elle me prouve que ce n'est pas simplement moi qui tenais notre amitié avec mon affection.. et que je n'étais pas juste qu'un simple décors pour elle : « Je sais pas combien de temps je suis restée dans ce trou. Mais j'ai été torturée, droguée, abusée... DES PUTAINS DE FOUS !!! Des gens qui se prenait pour des dieux et qui pensait pouvoir créer des surhommes ou je sais pas quoi... Je sais pas le nombre de truc qu'ils m'ont injectée !! Le nombre de torture à la Deadpool que j'ai pris dans la gueule !! Mais merde Eva, avant d'être aussi impassible et me regarder comme si j'avais commis la pire des trahisons... BEH MERDE REFLECHIS UN PEU !! »

Je suis comme essouflée. Je me suis radicalement lâchée. Mais en fait... ça fait un bout de temps que j'avais comme envie de lui dire ça. Ce ras le bol de ne jamais avoir l'impression d'être importante pour elle, du moins à l'époque : « t'es pas la seule à avoir vécu la merde... ok... ? » ma voix est plus faible, j'enfonce mes mains dans mes poches : « Donc je sais pas si tu t'en fous ou quoi.. Mais moi, je sais que je t'ai jamais traité comme ça. Et y en a marre de se faire traité comme de la merde. On vaut mieux que ça."

Arrivée à Cape May : 02/05/2018

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AFTER ALL THIS TIME

Chasser le naturel, il revient toujours au galop. Ce dicton connu te représenter bien en cet instant. Alors que tu es tard le soir à te promener dans les rues de Brooklynn, ce quartier de New York qui n'est pourtant pas le tiens. Au final, tu avais marcher plus longtemps et plus loin que tu ne le pensais, tu avais été tellement prise dans tes pensées, dans tes supplices. Tu faisais tout pour ne pas fermer les yeux, car à chaque fois, tu revoyais ces images, tu voyais ce couloir, cette petite pièce et surtout cette chaise, ce cauchemars qui te poursuivait depuis des semaines maintenant, à tel point que tu ne pouvais plus dormir seule. C'était triste à vingt-cinq ans.

Et durant cette balade nocturne totalement improvisé, tu tombas sur une personne que tu ne pensais jamais revoir, une personne à qui tu en voulais beaucoup. Tu l'avais exclu de ta vie en voyant qu'elle remontait la pente, pourtant tu n'as jamais acceptée ni pardonnée qu'elle ne vienne pas te voir cette dernière fois, et surtout ce jour-là alors que tu allais perdre la vie, pourtant, même ta sœur Victoria était venue te voir, c'est pour te dire. Tu avais espérer revoir ta meilleure amie avant ta mort, mais elle n'était jamais venu, et même lors de ta libération ainsi que toute cette surmédiatisation les premiers jours, cette goutte qui avait fait déborder le vase comme on dit.

Tu lui fis comprendre à ta manière que tu n'étais pas si enchantée que cela de la revoir, que tu lui en voulais beaucoup. Pourtant, tu voyais à son aspect, qu'elle avait l'air en aussi grande forme que toi, pourtant, la dernière que tu l'avais vu, elle était avec Arthur, ce professeur qui l'a rendait bien et qui avait fait d'elle une jeune femme zen, là, tu revoyais cette Keira détruite, comme à la mort d'Andrew. Et tu n'as même pas eu le temps de réellement bien l'analyser qu'elle se mit à exploser. C'est la première fois que tu la voyais comme cela, qu'elle te parlait de la sorte. A l'origine, c'était plutôt l'inverse.

En écoutant ses propos tu fermas les yeux un instant, tu t'étais promis pourtant en sortant de cette prison de ne plus être cette tête de con, car cela t'avait apporter la police et t'avait fait frôler la mort. Tu restas silencieuse pendant un moment et tu levas le menton pour ensuite t'approcher dangereusement de ta meilleure amie. Tu l'as regardas, bien que ton visage très peu expressif comme à son habitude, pendant un moment pour ensuite la prendre dans tes bras, sans qu'elle ne puisse réagir tandis que lui caresser les cheveux « Je suis désolé miss Wilson » Fis-tu doucement « Je suis là pour toi, maintenant, tu n'es plus toute seule » Soufflas-tu.

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Par le passé, cela avait toujours été ainsi. Moi qui parle, Eva qui écoute et qui réagit pas plus que ça. Notre amitié avait toujours été ainsi. Mais bien des choses s'étaient produites et nous avaient changés.. toutes les deux. Donc je ne peux pas supporter qu'elle réagisse ainsi. Qu'elle me regarde comme si j'étais responsable de la pire des trahisons et comme si j'étais une mauvaise amie. Non. Hors de question. Voilà pourquoi tout sort naturellement de ma bouche. Je lui balance tout. Tout ce qui m'est arrivée.. sans entrée dans les détails. Car le simple fait d'en parler.. c'est comme me planter un couteau chauffé à blanc dans la poitrine. Ça fait putain de mal. Mais je dois évacuer tout ça.. j'ai passé une bonne partie de ma vie à ne jamais rien dire... toujours hocher la tête en gardant mes réelles sentiments et mes pensées profondes pour moi. Mais aujourd'hui c'est terminée. Je ne sais pas si je mérite une vie meilleure. Je ne sais pas si je mérite le bonheur. Mais j'ai envie d'y croire. J'ai envie de croire que je ne suis pas encore en vie pour rien. Je pense m'être assez battue pour mériter ma place sur cette terre. Donc voir cette réaction de sa part, ou plutôt cette non réaction.. cela me crève. J'explose alors. Je m'exprime fortement en y mettant le cœur. Puis après avoir tout sortie.. j'attends. J'ignore si elle va réagir. Je ne sais pas si cela m'importe vraiment en faite. Mais voilà la plus grosse des surprises.

Elle avance vers moi. Je ne comprend pas. Et elle me prend dans ses bras ? Vraiment ? Le choc est si important que j'en ai le souffle coupé. Elle caresse mes cheveux. Je suis sur le cul. Mais l'émotion me prend alors qu'elle prend la parole et des larmes viennent couler sur mes joues. C'est la première fois qu'une chose pareil arrive. Je m'appuie sur elle, me laissant un instant aller. Puis après un instant je recule, l'a regardant tout en essuyant mes joues. Un silence pèse entre nous.. mais plus léger : « Toi non plus. » je répond à ce qu'elle vient de me dire : « On a passé trop de temps à pas savoir être amie.. » Je ne sais pas comment tout cela va se passer à l'avenir, mais j'espère que tout ira pour le mieux. J'en ai envie. Je ferais ce qu'il faut pour. C'est étrange comme cela peut me gêner ce rapprochement avec Eva.. on a jamais été ainsi ensemble. Mais peut-être qu'il est temps pour nous de devenir vraiment adulte et de s'ouvrir à un monde différent : « Je.. » je ne sais pas trop quoi dire, mais je n'ai pas envie de partir comme ça : « Je t'offre quelque chose à boire » je dis enfin en montrant d'un signe du menton la direction du centre ville. Peut-être un café tranquille sans trop de monde où nous pourrons parler à cœur ouvert de ce qui nous avons vécu ou alors : « où même chez moi si t'as pas envie de croiser qui que ce soit » je peux comprend ça.. j'ai encore un peu de mal personnellement.

Arrivée à Cape May : 02/05/2018

AFTER ALL THIS TIME

ft. [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Tu ne savais pas beaucoup de chose sur ce qu'il allait se passer prochainement, comment ta vie allait évoluer. Tu étais dans un flou totale, tu étais dans un tunnel sombre et sans fin, mais tu savais une chose, tu ne voulais plus être cette petite conne insensible qui se renferme sur elle-même, ni même cette petite pétasse qui laisse les autres souffrir et leur faire payer ton malheur. Tu ne voulais plus de cette vie, tu ne voulais plus rien avoir avec celle que tu étais. Cette Eva là t'avait emmener tout droit en condamnation à mort passant par la case prison, désormais que la vie te donnait une seconde chance et tu avais bien l'intention de la saisir.

Avoir perdu 25 ans de sa vie au profit des autres, au profit des personnes qui n'en n'avait rien à foutre de toi. Tu avais des idées de prénoms qui te venait à l'esprit et d'ailleurs, cela, tu les avait dégagés de ta vie. C'était le mieux à faire, et c'est bien pour cela que tu ne parlais plus à personne de ta bande et que tu te trouvais qu'avec Wolfgang. Cela te faisait bien rire intérieurement d'ailleurs, qui aurait cru que ton pire ennemi d'il y a quelques années serait désormais ton seul soutient, ton pilier, ta famille. On t'aurait dit ça avant ton emprisonnement, tu lui aurais ris au nez. Royalement. Car pour toi, seul Andrew comptait. Maintenant, il était qu'un fantôme.

Alors quand ton amie de toujours en avait marre elle aussi d'être celle qu'elle était avant, de toujours rien dire et de ne pas s'affirmer devant toi, cela te fit un électrochoc. Alors tu pris sur toi, et tu décida enfin d'être cette nouvelle version de toi, devenir la femme que tu aimerais. Pas cette femme qui fait pitié et qui ressemble à un déchet. Mais une femme forte, qu'on a envie de prendre pour modèle et puis surtout depuis que tu avais Esteban sous ta protection, tu ne pouvais plus faire n'importe quoi, tu devais montrer l'exemple. Bon pour l'instant, tu n'avais pas besoin il était bien trop petit pour cela, mais bon.

Tu souriais timidement à ton amie, tu n'avais pas l'habitude de ce rapprochement, de ce côté si affectueux. Ce n'étiez pas votre genre et il faut dire que ton cœur de pierre n'avait pas aidé à votre relation « Je suis d'accord avec toi, je n'ai pas été à la hauteur et je m'en rend compte désormais » Avoues-tu, c'est vrai après tout c'était toi qui avait toujours été la plus dure, la plus froide et la plus distante de vos deux, tu avais instaurer une barrière avec tout le monde pendant longtemps. Tu avais pris ce mécanisme de défense au départ de ton père et de ta sœur, puis de ta mère et enfin d'Andrew. Il était plus simple de rejeter que de se faire abandonner.

Quand elle te proposa de sortir dans un endroit boire un verre, tu étais un peu septique. Tout le monde te regardai sans cesse comme une bête de foire. Il était mieux pour vous de vous retrouver dans un autre endroit. Tu allais lui dire que chez elle c'était préférable quand tu reçu un sms de ton petit ami qui devait aller travailler. Tu ne savais pas quel travail il faisait si c'était son officiel ou son officieux, mais quoiqu'il en soit tu devais rentrer pour veiller sur le petit « Tu peux venir chez moi sinon » Proposes-tu « J'ai un impératif, je dois absolument rentrer chez moi » Fis-tu avec une grimace, tu étais un peu stressé. Tu ne savais pas comment elle allait réagir quand elle allait savoir que tu étais, que tu vivais et que tu élevais même un enfant avec votre ennemi de toujours.
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Cela fait un bien fou. Je ne pensais pas mais... je me sens tout d'un coup plus légère. Comme si les nuages dans ma tête s'étaient légèrement écartés pour laisser place à un rayon de soleil. Voir Eva me faire un sourire, aussi petit soit-il me fait du bien et me choque un peu aussi. Mais cela fais du bien. Nous avons évoluer toutes les deux. De façon différente certes mais nous sommes changés. Nous ne sommes plus celle que nous étions par le passé et dieu que je pensais qu'on en sortirais pas vivante. Je pensais qu'on se retrouverait dans un autre monde si ce n'est jamais. Puis voilà... les choses font que cela se passe ainsi. Je suis contente, heureuse même. Je lui propose de venir chez mes parents pour boire quelques choses. Nous avons toutes les deux été de notoriété publique et les gens continuent encore à parler que ce soit pour elle ou pour moi.. donc je peux comprendre si elle ne veut pas se retrouver dans un lieu public. Ce n'est pas étonnant que nous nous retrouvions dans un lieu à l'écart. Ce genre de lieux où déjà nous étions toujours à l'époque. De base on a jamais été très foule, très gens en faite.

Elle me propose alors de venir chez elle plutôt. Elle a un chez elle. Je suis contente et j'accepte en hochant simplement la tête, un sourire nerveux se fendant à peine sur mes lèvres. Je met mes mains dans la veste que je porte. Je porte un gilet noire avec un haut simple bordeaux et un jean simple. Je porte de bottine marron sans talons. Simple. Je me demande tout de même pourquoi Eva semble si nerveuse tout d'un coup. Je l'a suis, nous marchons calmement pendant un instant. Puis je reprend la conversation : « Tu vis seule ? » je demande simplement, m'intéressant. Cela me fait bizarre de poser ce genre de question à Eva... on a jamais été du genre à avoir des conversations... normales. Je suis un peu nerveuse moi aussi.. mais pas comme elle. Disons que je suis toujours nerveuse donc cela ne me change pas vraiment mais marché à côté d'elle de cette façon comme si nous étions de vrais amies et que nous étions des filles comme les autres.. ça fait vraiment bizarre. J'ai également un drôle de sentiment.. comme si sa nervosité soudaine présageait que je n'étais pas au bout de mes surprises.

» Once upon a time feat Zarko.
» Time to be free (FEAT EVAN)
» Time to apologizes (feat Pipper)
» (Event fête foraine ) - Quand je m'énerve je parle seule feat feat Jade C. Hollyester
» after all this time.