Alcool et jalousie ~Andraël [TERMINE]

Je frottais mes mains les unes contre les autres, soufflant dessus avant de les rabaisser devant moi. Putain il faisait froid. Attendant devant la bâtisse, adossé à la berline noir j’attendais que Raphaël et Mike daigne sortir. Raphaël avait voulu aller à une soirée. Rien d’étonnant, ça lui arrivait de temps en temps. La soirée étant hors de la ville même de Londres il passait plus discrètement. Pas qu’on le connaisse moins hors du centre, mais dans la tête des gens les chances de croiser des membres de la famille royale  étaient plus hautes à Londres et quasi nulles en dehors. Du coup c’était plus sûr pour Raph de sortir en dehors de la vile. Cependant on l’accompagnait quand même par deux au cas où... « Toujours par deux ils vont, ni plus, ni moins ». Je rigolais moi-même de cette petite référence Star Wars  mais me redressais rapidement quand la porte s’ouvrit et que je vis Mike sortir avec le prince. Nous avions attendu à la porte arrière, plus discret. Et surtout mieux vu qu’il semblait quand même pas mal éméché.

Raph… Depuis un peu plus d’une semaine que nous avions eu cette discussion. Depuis un peu plus d’une semaine que la nuit avant de le quitter pour aller dormir j’avais droit à un baiser. Chaste toujours. Il avait accepté ma demande de faire les choses doucement. Enfin il avait accepté donc il ne se jetait pas chaque fois qu’on se voyait mais il n’était pas des plus fins non plus. Ses regards vers moi étaient fréquents, il me souriait plus que d’habitude. Pas que ça me dérange mais c’était souvent en dehors de ses appartements et du coup à la vue de tous. Du coup ça me rebutai un peu. Mais d’un autre coté il y avait ces moments où nous n’étions que deux et où nous parlions énormément. On apprenait à se connaître, on laisse un peu tomber le masque du prince et de son employé. On se parlait plus franchement, on se rapprochait un peu. Je lui avais expliqué aussi que c’était nouveau pour moi et qu’il me faudra du temps avant de pouvoir parfaitement jongler entre mes deux modes de vie. Son garde du corps et son … petit ami ? Je n’en étais pas sûr. Malheureusement Clément avait été débordé récemment et on n’avait pas pu en parler, pareil pour Jade. Mais je tenais bon jusque-là.

Du coup je m’écartais de la voiture en ouvrant la portière arrière par la même occasion pour le laisser s’asseoir. Soutenu légèrement par Mike Raphaël faisait son chemin. Encore deux pas et il pourrait s’affaler sur la banquette arrière. J’espérais juste que son état alcoolique n’alterne pas la promesse qu’il m’avait faite de garder le tout secret et de ne rien montrer à personne. Alors que le prince trébucha, sur ses propres pieds, Mike et moi eûmes le reflex de le rattraper.

« Monsieur ! »

Je le soutenais par son bras et une fraction de secondes mon regard se plongea dans le sien. Je l’aidais finalement à entrer dans la voiture avec Mike, avant de fermer la portière. Ses beaux yeux verts… Soupirant je pris place sur le siège conducteur et mis la voiture en marche après m’être assuré que tous e monde était bien attaché.

« On peut dire qu’il avait du succès ce soir ! Il était en plein milieu de la piste de danse et semblait bien entouré. »

En apparence je restais froid aux paroles murmurées de mon collègue, mais intérieurement je bouillonnais de rage. Il avait dansé ? Avec qui ? Pourquoi ? Comment ? Et puis il y avait cette jalousie… Encore et toujours : si proche et si loin à la fois !

« Au moins ça calmera son envie de sortir pour les prochaines semaines ! »

Un coup d’œil dans le rétro et je croisais encore une fois ce regard que j’affectionnais temps. Je ne savais pas s’il nous avait entendus, mais je m’en fichais. Il ne ressortira plus jamais en boite, sauf si cette dernière était vide naturellement !

Il avait dansé ? Heureusement que je n’avais pas été en boite avec lui alors. Enfin je n’aurais rien fait mais je crois que mon regard aurait foudroyé n’importe qui sur place. Je ne sais pas si Raphaël intercepta mon regard dans le rétroviseur, mais je me focalisais bien vite sur la route. Ce genre de situations me bouffait. Il avait le droit de danser avec d’autres gens, d’être libre avec d’autres… mais pas avec moi. Jamais. Je gardais le silence, restant concentré sur la route. Mike somnola doucement à côté de moi. Pas étonnant, il était près de deux heures du matin, on était debout depuis 5heure la veille… Bientôt 24heures sur pieds. Mais bon j’avais su faire une micro sieste tantôt donc niveau sécurité au volant elle était assurée.

Je lançais un regard étonné dans le rétroviseur et vis Raphaël commencer à déboutonner sa chemise, se plaignant de la chaleur. Je baissais mon regard sur le tableau de bord. C’est vrai que j’avais allumé le chauffage vu que j’avais eu froid dehors. Je coupais alors l’air chaud.

« C’est moi, j’avais allumé le chauffage monsieur. Je ne vais pas allumer la clim par contre, sinon vous risqueriez de tomber malade. »

Mon regard repassa dans le rétroviseur, ou je lui fis un léger sourire avec un hochement de tête, avant de fixer à nouveau la route. Si jamais Mike écoutait notre échange cela passait pour de la simple politesse entre prince et garde du corps. Alors que je roulais en ligne droite je posais mon coude sur l’accoudoir de la fenêtre et commençais à mordiller la peau de mon index en tic nerveux. Je n’étais pas stressé mais tourmenté. C’était à la fois agréable, d’être proche de lui, de l’embrasser de temps en temps, d’apprendre à se connaître. Mais à la fois c’était horrible d’attendre dehors dans le froid alors qu’il s’amusait, sans pouvoir le rejoindre, sans pouvoir rire avec lui, être proche. Pas que physiquement. Nous n’avions pas le droit d’échanger des regards, ni même des signes trop évident de complicité. Je savais qu’il en avait cherché les jours, voire même les heures après notre engagement. Il avait quelques fois regardé dans ma direction, sourire dans ma direction et j’avis du me forcer de ne rien lui rendre, de détourner mon regard ou justement, ne pas le détourner alors que l’objet au centre de ma vue n’était pas lui. Tout ça juste parce que ce n’était pas approprié de le regarde à ce moment-là, de lui rendre son sourire. Ne pas se faire griller. J’avais eu le temps de penser aux conséquences. Au pire on me virait avec une évaluation négative. Au mieux on me mutait autre part. Je n’avais aucune idée de ce que sa famille pouvait penser de notre union. Je finis par lâcher ma peau et remettre les deux mains sur mon volant.

« Vous vous êtes bien amusé ce soir ? »

Au tant détourner mon attention de mes angoisses pour la focaliser sur ma rage et ma jalousie. Parfaite la tactique.

Je lui demandais alors comment s’était passé sa soirée, apparemment bien. Très bien même. Mes mains se serraient sur le volant alors qu’il évoquait le barman. Jackson ? Savoir son nom et où il bossait était suffisant pour pouvoir retrouver ce gars qui ne survivrais pas longtemps. Faire boire mon copain. Faire boire mon protégé. Faire fureur auprès de mon protégé. Mon dieu il faudra vraiment que je note le numéro d’un tueur à gage un de ces jours, non mais entre boulot – copain –dodo ça n’allait pas être évident de trouver du temps pour tuer tous les mecs qui tournent autour de mon Raphaël.

« C’est bien, si vous vous êtes amusé ! »

Je ne répondis pas plus. Mon ton était neutre, comme si je répondais à la plus banale des affirmations. Et pourtant mes mains étaient toujours crispées sur le volant. Je ne rajoutais rien et allumais simplement la radio. Une musique classique se répandit alors dans l’habitacle. Manière subtile de couper court la conversation. Le reste du trajet se passa en silence. Mike ronflant doucement et moi m’empêchant de regarder dans le rétroviseur pour voir ce que Raphaël faisait. Si jamais il tentait de parler je répondais le juste nécessaire. Au fond de moi je savais que j’agissais mal vis-à-vis de lui, qu’il n’y pouvait rien, mais j’en avais juste mare. Je voulais pouvoir exprimer au grand jour ce que je ressentais, et parfois ça me bouffait énormément. Comme ce soir.

Finalement arrivé au palais je réveillais Mike et on aida le prince à s’orienter. Même s’il arrivait à marcher tout seul il n’en restait pas moins bourré. Dans les couloirs on croisa Alix au loin, je la saluais avec un hochement de tête, avant de continuer mon chemin vers la chambre du prince. Mike resta un instant le temps de vérifier que tout était en ordre, mais nous quitta bien vite pour faire le rapport de la soirée dans la salle de contrôle. Du coup on se retrouva seul avec Raphaël dans sa chambre.

« Vous devriez vous changer et aller dormir, le réveil sera assez difficile demain matin, autant dormir un maximum ! »

Malgré la sieste que j’avais tenue plus tôt je fus quand même contente de voir le château approcher finalement. Garant la voiture dans la cour arrière on aida le prince à en sortir avec Mike avant de prendre chacun son chemin. Le froids de l’extérieur me fit frissonner. Vivement que je sois sous le jet de douche bien chaud. L’eau chaude et ensuite mon lit pour une grasse matinée bien méritée !

Une fois dans la chambre je verrouillais la porte comme me l’avait demandé Raphaël. C’est fou comme depuis l’incident avec Annabella il était prudent pour ce genre de choses. Je chérissais ce réflexe d’autant plus depuis que nous commentions à sortir ensemble. Je proposais alors au prince d’aller dormir n’ayant moi-même rien d’autre ne tête je devais l’avouer. J’étais resté dans le ‘vous’ royal par habitude sans vraiment réfléchir que ce n’était pas utile. Enfin je préférais le vouvoyer de trop que de me planter en public. Malgré la fatigue j’eu le reflex de faire un pas vers le prince alors qu’il tituba dans ma direction, sans jamais répondre à ma suggestion. J’eu à peine le temps de le redresser un peu qu’il m’embrassa. Surpris je fis un petit bruit étouffé avant de fermer doucement les yeux et me détendre légèrement sous son touché. Le baisé s’approfondit alors et l’ambiance se réchauffa nettement. Mais malgré que je réponde à sa démonstration d’affection, je stoppais sa main baladeuse  avec la mienne, l’autre posée sur sa taille. Me reculant alors doucement e lui souris simplement.

« Je crois qu’il y a eu assez d’alcool pour ce soir et assez d’extras ! Tu devrais vraiment aller dormir. »

Je fis un baisé plus rapide histoire que mes mots ne paraissent pas comme un refus total. Avant de me reculer et sourire doucement.

Le prince était légèrement dans le gaz, ça se voyait. Alcool, fatigue ? Les deux certainement. J’espérais qu’il n’y ait rien d’autre en jeu. J’avais une fois trouvé de l’extasie dans sa poche et j’espérais ne plus jamais en trouver. J’espérais aussi qu’il ne touchera plus jamais à ces conneries ! Sur le coup je vis qu’il était déçu que je refuse son geste et en partie aussi sa proximité. Et pourtant il fallait bien. Je n’étais pas encore super à l’aise avec notre relation. Le côté secret, le fait de devoir porter un masque tous les jours. J’avoue que j’avais peur de devenir plus proche. Peur de me bruler les ailes, de ne plus pouvoir faire mon travail, dépasser trop la limite et m’y perdre.

Je soupirais alors qu’il se détournait pour me tourner le dos. Il n’avait pas ce qu’il voulait, ça je m’en doutais bien. Et pourtant je ne pouvais pas faire plus. Pinçant l’arête de mon nez et fermant les yeux j’essayais de rester calme et prendre la bonne réaction. Pourquoi est-ce qu’il me parlait de ce barman à la con ? Enfin je me doutais pourquoi, mais merde.

« Raphaël ! »

Ma voix était quand même assez sèche. Je soupirais avant de laisser tomber mon bras le long de mon corps et m’avancer vers lui, collant mon torse à son dos. Je passais mes mains autour de lui, posant on menton sur mon épaule. Après avoir posé un léger baisé sur sa joue je repris :

« Ce n’est pas juste de me rendre jaloux ! Tu es bourré et moi je suis crevé ce n’est pas le contexte idéal pour un tel rapprochement ok ? »

Je laissais mes mots faire leur chemin dans l’esprit de mon protégé, profitant de l’instant pour l’embrasser une seconde fois rapidement sur la joue, avant de me reculer. Je me détournais de Raphaël pour me diriger vers un des fauteuils, enlevant ma veste que je balançais dessus avant de m’asseoir. Sortant mon portable je vérifiais le message de Mike : « rapport fait, fin de service. Bonne nuit ! ». Ahhh ça c’était une bonne nouvelle, ça signifiait que mon service était finit et que je pouvais aller dormir. Je répondis au message et rajoutais distraitement à l’intention de Raphaël :

« Et je te signale que ton barman a signé son arrêt de mort ! »

Je souriais à sa réplique. Il était vraiment bourré pour parler de la sorte. Du moins je mettais ça sur le compte de l’alcool. Je me dirigeais alors vers un fauteuil. Le but était juste de m’asseoir un instant avant de repartir vers ma chambre. Veste enlevée et balancée sur le canapé je répondis au message de Mike, avant que Raphaël ne vienne s’asseoir sur mes genoux. Je relevais la tête et le regardais étonné. Il avait enlevé sa chemise quand ? Ok j’étais peut-être plus crevé que ce qui ne paraissait. Mon regard qui était focalisé sur son torse remonta pour rencontrer ses yeux quand il parla à nouveau.

Sa remarque était justifiée en effet. Soupirant je détournais simplement la tête boudant un peu. Mes avants bras étaient posés sur les accoudoirs du fauteuil tandis que le prince était confortablement installé sur mes genoux. Difficile de lui en vouloir longtemps avec cette proximité. Tournant ma tête alors à nouveau vers lui, je levais ma main, laissant mon coude poser sur l’accoudoir, pour me masser la tempe, inclinant légèrement la tête sur le côté.

« Oui mais c’est mon rôle de garantir ta sécurité et ne pas laisser de vils profiteur s’approcher de toi! »

Souriant malicieux je gardais ma tête contre la paume de ma main, et avec l’autre enlevais une mèche de ses cheveux de son front dans une caresse légère. Souriant doucement je le contemplais :

« Et je te signale qu’il ne se passe jamais rien quand on est en civil. On va seulement boire un verre de temps en temps avec Enzo et Clément, mais rien d’autre. Alors je ne vois vraiment pas de quoi tu t’inquiètes. Moi je dois supporter l’idée de te savoir dans une boite de nuit à te coller à d’autres gens alors que je t’attends dans le froid, dehors. »

Laissant retomber ma main je lui souriais vainqueur !

« Tu vois ! J’ai tous les droits de réagir de la sorte ! »

Moi légèrement gamin sur les bords… Absolument pas !

Je tentais de justifier ma réaction la rendant un peu moins possessive. Mais au fond j’avais raison. Personne ne devait l’approcher, pour la sécurité de la famille royale. C’était une excuse en or, faite pour se servir, alors je n’allais pas me gêner. Je profitais de la proximité pour lui prodiguer une caresse légère avant qu’il ne passe ses bras autour de moi. Il semblait plus taquin et ne pas m’en vouloir pour mon côté possessif et légèrement excessif. Je souriais alors qu’il était vraiment proche sans jamais se rapprocher vraiment pour autant. Je haussais un sourcil et reculais ma tête :

« Parce que tu trouves que d’autres gardes ont un corps de dieux grecques ? Maintenant c’est moi qui vais être jaloux d’eux ! »

C’était une boutade, et pourtant je me sentais mal qu’il pense que d’autres gardes étaient canon. Pas mal au point de me suicider, mais disons que ma volonté d’aller à la salle de sport augmentait d’un coup. Surtout que j’avais un peu laissé tomber les abdos ces derniers temps. Enfin du coup il faudra que j’en refasse demain matin. Raphaël me sortit de mes pensées en posant ma main sur son torse. Je relevais le regard vers lui et voyais ses propres yeux posés sur moi de manière insistante. Faisant un demi-sourire, je passais ma main de son torse à sa taille pour le tirer vers moi et l’embrasser doucement. Je capturais un court instant sa lèvre avec la mienne avant de me reculer.

« Tu devrais aller dormir Raphaël. Tu es bourré et je ne profiterais pas de toi. En plus je suis tellement fatigué, je suis certains que je m’endormirais directement dès que j’aurais touché un matelas ! »

Je le regardais avant de sourire et venir caresser son nez avec le mien, avant de poser mes lèvres sur son front.

Maintenant en plus d’être jaloux de son plan culs et des gens avec qui il passe sa soirée j’allais en plus être jaloux de mes collègues. Heureusement que Mike prônait pas être le plus beau et le plus fort sinon je risquerais de vraiment me sentir complexé. Raphaël finit par se lever et je le laissais se changer, enfin changer… Il portait à peine un caleçon quoi ! Inutile d’essayer de nier que je n’appréciais pas la vue. Le tout était de ne pas le montrer à Raphaël vu son humeur de ce soir. Je me levais finalement quand il se mit sous ses draps, un sourire tendre sur les lèvres alors qu’il me souriait de manière béate. Il était beau. Ayant finalement enfilé ma veste à nouveau j’étais sur le point de quitter sa chambre pour aller dormir. Sincèrement Raphaël était beau et tout ce qu’on voulait, mais là l’idée de me coucher dans mon lit était tellement plus séduisante. Même pas sûr que je me déshabille. Malheureusement mes plans furent anéantis à zéro par mon protégé.

Tellement crevé, je ne relevais pas au son du surnom qu’il m’avait donné, mais je devais dire que j’appréciais. Malheureusement cela ne suffit pas pour couvrir le léger énervement et le désespoir quand au fait que je ne pouvais pas aller dormir. Ayant l’envie de le faire changer d’idée, je m’étais rapproché de lui pour essayer de le retenir, histoire qu’il retourne dans son lit. Malheureusement au moment où je posais mes mains sur son bras il perdit l’équilibre et la fatigue fit que je ne pus garder le mien. On s’effondra du coup tous les deux sur le lit, moi sur lui. Etant plus grand mon visage se retrouva face contre les couettes. Grognant de désespoir, ma voix était étouffée par les couvertures et du coup je me permis de hausser légèrement la voix, jouant un peu l’exaspération, sans qu’on pense que je lui en veuille vraiment.

« Raaaaaph ! Je t’en priiiieee…. je veux dormir ! Je me suis levé à six heure ce matin, c’était il y a presque 18heure de cela. Je veux juste dormir alors s’il te plait… Dors…. Je t’en prieee ! »

Le pire c’est que son lit était confortable et que je sentais que j’aurais du mal à en sortir. Je ne sais même pas si j’étouffais Raph ou quoi. Tout ce que je savais c’est que j’avais besoin, vraiment besoin, de dormir.

« Tu prendras ton gâteau demain… Je t’apporterais tous les gâteaux que tu veux mais s’il te plait ! Laisse-moi dormir ! »

Relevant la tête je le regardais suppliant, faisant des yeux de chien battu. Mon dieu heureusement qu’on fermait cette porte à clef depuis l’histoire avec Annabella. Je n’imaginais même pas la réaction de la famille s’ils nous trouvaient comme ça ! Ce serait un scandale, même pire. Moi qui avais finalement eu une conversation avec Annabella en lui promettant de ne jamais plus recommencer. Bon ça c’était déjà fichu depuis quelques temps mais là ce serait vraiment gros quand même. Le pire c’est que même étant conscient de ça je ne voulais pas bouger, son matelas était trop confortable, et pourtant il faudra bien.