La porte ne s'ouvre pas [Elyott & Lacey]

Il y a des jours, ou sincèrement, on ferait mieux de rester coucher. Aujourd’hui, est l’un d’entre eux. Je le savais alors que je quittais mon lit douillet ce matin. Mais je n’avais guerre le choix que de me lever, car j’avais un entretien pour du travail. Je ne sais pas vraiment si ce dernier a été concluant, car je me suis bêtement mélanger dans les choses que je voulais dire et ne pas dire. Enfin bref, je ne pense pas avoir fait une forte impression à ce potentiel employeur. Je ne suis pas spécialement une jeune femme timide, mais quand je panique, quand je stress, j’ai tendance à faire n’importe quoi. Le lieu de l’entretien étant relativement loin de chez moi, je suis venue en voiture, seulement voilà, au moment de quitter les lieux, elle n’a pas voulu redémarrée ! Quand je disais que j’aurais dû resté au fond de mon lit … Je me suis résignée à prendre l’autobus et à laisser ma chère voiture sur le parking de la société ou j’avais rendez-vous, mais voilà, encore un pépin, le dis bus, s’est trouvé pris dans un accident et j’ai dû poursuivre ma route à pieds. Et comme si cela ne suffisait ne suffisait pas, ça faisait moins de cinq minutes que je marchais qu’il se mit à pleuvoir ! Oui, décidément, une journée de merde que celle-ci. Je ne vois pas ce qui pouvait arriver de pire, vraiment pas … Enfin bref, au bout de quelques minutes, je passe devant un motel, juste au moment où se trouve un homme aussi trempé que moi ! Lui aussi doit être dans un mauvais jour, je suppose. Il me salue, prêt à entrer dans sa voiture ; le bienheureux ! ; juste au moment où nous entendons des hurlements. Oups. Il s’apprête à me dire de rester là, sans savoir que je ne viens pas dans ce motel, que je ne fais que passé, mais je ne sais pas pourquoi, je le suis à l’intérieur. Et là, cette bonne blague, c’est une télévision qui est restée allumé. Le son à fond, à croire que la personne qui à allumer l’appareil n’entend pas bien. On se met à rire, car après tout, c’est drôle de s’être laissé avoir à ce point. Malheureusement, la porte claque alors que nous sommes toujours à l’intérieur, et on se retrouve bêtement coincée dans la pièce. Merde ! Qu’est-ce que je disais ? J’aurais mieux fait de rester au lit, c’est moi qui vous le dit. « Lacey ! » dis-je, en riant nerveusement, tandis qu’il se présente. Pas de clé, nous ne pouvons pas sortir, même si, j’essaye d’essayer. Lui, attrape le téléphone, mais on ne décroche pas. Nous sommes bel et bien pris au piège. C’est frustrant ! Finalement, alors que je ne m’y attends pas, il me propose de me réchauffer dans le lit. J’ouvre de grands yeux étonnés. Et il faut bien le dire … innocents. Je ne vais pas au lit avec le premier venu. Même si c’est uniquement pour me réchauffée parce que je suis trempée. « Non, ça ira, merci. Je vais … euh … Rester près du radiateur ! » je réponds, en sentant mes joues s’empourprées. Je me doute bien qu’il n’a pas dit ça en pensant à mal, mais tout de même, je ne vais pas faire ça. Je m’en souviendrais de cette journée. Il ne manquerait plus que la bonne femme qui m’a reçue me téléphone pour me dire que je ne suis pas retenue. J’aurais vraiment tout gagner.

Une voiture en panne, la pluie qui tombe, les embouteillages, obligation de rentrer à pied. Ce n’était décidément pas mon jour, je l’avais su avant même de poser le pied par terre et pourtant, j’avais tout de même affronté cette journée comme j’affrontais toutes les autres. Seulement, je n’étais pas au bout de mes peines puisque pour une raison que j’ignore, je m’étais sentie obligée de suivre cet homme que je ne connais pas, à l’intérieur d’une chambre de motel, à cause d’un bruit étrange qui nous avait tous les deux faire mourir de peur. Au final, on se retrouvais bloqué dans cette pièce, sans aucune possibilité de joindre l’extérieur à cause de l’orage qui faisait rage. Je me sentais devenir l’héroïne d’un film d’horreur et je n’aimais pas ça. Je préfère le romantisme. Enfin, pour l’heure, il fallait trouver un moyen de se réchauffer, car trempée comme je l’étais, je risquerais d’attraper un mauvais rhume. Evidemment, je panique intérieurement lorsque le jeune homme qui m’accompagne, m’invite à aller me réchauffer dans le lit. Je ne bouge pas, je reste plantée comme un piquet a beau milieu de la chambre, tandis qu’il retira son t-shirt et se dirige vers la salle de bain. Avant d’y entré, il se tourne une nouvelle fois vers moi, comme pour me rassurer. « Je … je vais essayer de rappeler la réception ! » dis-je, finalement, tout en sachant que c’est une perte de temps puisque rien ne passe. Il entre dans la salle de bain et j’entends l’eau couler. Je décide finalement d’écouter ses conseils, je me déshabille rapidement et après mis mes vêtements sur le radiateur, je me glisse dans le lit et m’y roule en boule pour me réchauffer. Ça fait du bien. Je n’aime pas être dehors lorsqu’il pleut et que l’orage gronde, mais j’aime écouter le bruit du tonnerre.