La fête foraine

Venir à la fête foraine ? Très peu pour toi. Toutefois, tu n’avais pas réellement le choix à vrai dire, c’était une journée en famille avait insisté ta sœur. Une journée avec elle et tes neveux et nièces, tu savais qu’elle voulait te faire sortir pour te redonner le sourire, la joie de vivre et tout ce qui se passait à l’esprit tandis que tu étais sur la route avec ta famille était, est-ce que ça lui aurait plus ? Est-ce qu’il se serait amusé ? Est-ce que... Pourquoi n’était-il pas là ? Alors tu souriais faussement quand tu croisas le regard de ta grande sœur.  

Tu savais très bien au final que tu allais simplement la passée avec elle car les deux adolescents seront aussi vite partis avec leur copain qu’ils seront arrivés. Peut-être qu’au final, elle ne voulait tout simplement pas être seule à cette fête foraine ? Tu ne savais pas, mais en tout cas, tu espérais simplement d’une chose, c’est que ton ex-mari enfin ton mari, ne soit pas là. Tu n’avais pas dit à ta sœur que ce dernier t’avait suivis à Cape May, comme tu ne lui avais pas dit que tu avais quitté ce dernier lorsqu’il était au travail, lui laissant juste une lettre en guise d’aurevoir.  

Pour l’heure, cela ne servait à rien de ruminer, tu te secouais donc la tête et tu allas donc à cette fameuse fête foraine organisé par la ville afin de retrouver goût à la vie et tu souris sombrement, cette crise sanitaire n’avait été que le cadet de tes soucis ces derniers mois, tu avais vécu tellement pire au final.  

@Cattleya Evans  @Rick Thompson

La fête foraine ? Oui bien sûr que tu y allais, mais attention à ne pas se méprendre, tu n’y allais pas pour le plaisir, après tout, comment pourrais-tu t’y amuser toute seule ? Toutes les personnes que tu connaissais étaient des personnes de ton passé et il faut dire que vu comment tu les avais quittés la dernière fois et vu les peu de nouvelles que tu leur avais donner durant ces dernières années, tu n'avais presque pas donné signe de vie en sept ans et il est vrai que tu avais beaucoup fait souffrir tes parents qui pendant que tu étais sur le champ de guerre, ne savait pas si tu étais vivante ou morte à part quand tu les appelés, les rare fois d’ailleurs.

Un départ inattendu et un retour tout autant, cela n’avait donc pas ravis les personnes qui t’en voulaient et surtout pour ta sœur, ta sœur qui tu savais ne voulait pas te voir ici, dans cette ville, elle ne voulait pas que tu retrouves une vie de civile. La raison était tellement simple, en partant du jour au lendemain tu lui avais laissée ton nourrisson entre ses mains et elle l’avait élevée comme sa propre fille, elle qui était stérile, c’était l’enfant qu’elle ne pouvait pas avoir. Elle n’avait qu’une seule peur, c’est que je récupère l’enfant.

Avais-tu envie de retrouver, de récupérer ton enfant ? Et, est-ce que ton enfant savait que tu étais sa véritable mère ? Tu te mordis la lèvre, et tu secouas la tête. Tu ne t’étais même pas rendue compte que tu étais déjà rendue à ton poste, car oui, si tu participais à la fête foraine c’était en tant que médecin en cas de blessés et rien de plus. Tu te demandais même si tu allais voir ta famille là-bas. Bon, il était vraiment grand temps que tu cesses de penser à cela.

Aller à la fête foraine ? Non, tu n’avais vraiment pas envie, cela ne te donnait pas du tout la motivation de sortir de ta routine. Tu étais d’ailleurs encore à la caserne quand ta meilleure amie vint te chercher. Enfin, ta meilleure amie, voilà des mois que tu l’ignorais voilà des semaines que tu ne répondais plus à ses appels ni même à ses messages. Devrais-tu être surprise de la voir débarqué sur ton nouveau lieu de travail ? Bien sûr que non, elle était têtue et coriace, quand elle avait une idée en tête, elle ne l’avait certainement pas autre part.

Mais aurais-tu le courage ? Aurais-tu la force ? Comment le pouvais-tu ? Comment pouvais-tu profiter de la vie, comment pouvais-tu t’amuser dans un monde où lui il n’était pas ? Il était cette partie de toi, la plus joyeuse, la plus festive et il était parti dans un monde meilleur, du moins tu l’espérais. Pensé à lui te faisait de la peine, comme toujours et cela n’était jamais simple pour toi et d’ailleurs ce n’était pas pour rien que tu avais quitté ton travail pour devenir ambulancière.

Tu regardais donc tes collègues dans un regard de supplice, mais ils ne t’étaient d’aucun secours, après tout, tu n’étais pas de garde, tu n’avais aucune raison de rester là et de ne pas profiter. Tu soufflais pour ensuite rejoindre ton amie, tu savais que mine de rien, un fossé c’était créer entre vous, de par la distance que tu avais prise avec elle, que de cette perte qu’elle avait également vécue, que tu savais périlleuse. Vous auriez pu soigner cette douleur toutes les deux, mais tu avais décidé de tout fuir et de tout quitter.