La volonté de résister ou abdiquer [Pv]

Et maintenant ? C'est vrai que la question se pose. Nous n'allons pas rester éternellement là, l'un face à l'autre. Peut-être va-t-il juste me dire qu'il va me baiser, me payer et que je retourne à mes occupations et je sais même pas pourquoi cet simple idée m'offusque au plus haut poing.... ouais clairement ça me ferait chier si il me sortait ça. J'ai pas envie... en faite j'ai jamais envie. Je me complais dans ma vie misérable mais faire la pute c'est pas ce qui me fait vivre le bonheur faut pas se mentir. Puis... je sais pas, là tout semble différent. J'ai presque envie que le temps s'arrête afin que je ne me réveille pas demain en ayant la réalité qui me vienne en plein dans la gueule. Mais bon, ceci est illusoire.. Je regarde Lex dans les yeux et soupire avant qu'il ne semble avoir un éclair de clairvoyance et là, je sais pas pourquoi mais je le sens mal..

« Ben maintenant je te propose de t’habiller… t’es canon, nue, mais bon, je suppose que tu ne veux pas rester comme ça juste pour mes yeux… alors y a des sacs dans le salon, tu essayes, tu m’dis c’que tu veux, c’que tu veux pas. C’est cadeau… non parce que tes fripes… ouais, non, ça ne le fait pas ! Alors teste, essaye, régale toi… je ne vais pas en porter ! »

J'ai du mal à ingérer toutes les informations qui viennent de s'offrir à moi je l'avoue. Mais on va y aller petit à petit. Je suis en mode buguer et il doit me prendre clairement pour une attardé ou alors il va penser que je vais faire une attaque ! M'habiller ? Hein de quoi ??? Ha dans le salon ok. Attend !!! MAIS C'EST QUOI CETTE CHAMBRE D'HOTEL. Je ne bouge ma tête et fronce les sourcils en bougeant mes yeux pour regarder autour de moi. Y a plusieurs porte... mais il a pas prit une suite quand même. Pourquoi il aurait fait ça... ? Je garde les sourcils froncer, presque méfiante, toujours avec moi attend faut pas déconner. Un cadeau ? Pour moi... et il veut que je mette ça où. Mon appartement ressemble à une boite d'allumette sérieux.... Je m'apprête à dire quelque chose mais j'arrive pas à sortir un mot. En plus de ça voilà qui surenchère et moi je reste sur le cul, complètement :

« Ensuite je te propose d’aller casser une graine dans mon monde…. Et si tout se passe bien, je te montre que tu peux être ravageuse bien préparée juste avant. Ça te va ? En échange, tu ne m’engueules pas et tu me fais confiance… enfin, pas trop hein, juste un peu… pour le coup je sais ce que je fais… »

Le pire dans tout ça c'est qu'il est mort de rire de ça. Pourquoi il veut me changer et tout ? Pourquoi il veut faire ça... ? On se croirait dans un putain de film.. oh merde.....

« Après si tu préfères le style KFC/cinoche, je comprendrais hein, mais ça aussi ce sera avec moi ! Mais sérieux, tu es dans la même pièce qu’un mec qui peut dépenser assez pour que tu profites comme une vraie princesse… ce serait con de passer à côté, non ? »

Je sais pas quoi dire. J'ai une sorte de rictus nerveux comme si j'allais me mettre à rire qui apparaît et je me racle la gorge. Bon, je commence pas quoi merde... depuis quand j'ai pas de répartie et depuis quand je lui gueule pas dessus. Pourquoi je réfléchie à ce que je vais dire... il est trop bizarre avec moi. Je comprend pas. Je me mord la lèvre en regardant dans le vide, réfléchissant encore et encore... j'ai la tête qui tourne ; ça fait bizarre d'être clean j'ai l'impression d e pas être moi-même... mais il semble pas décidé à me filer quoi que ce soit d'autre que des fringues :

« P.. Pourquoi tu fais ça ? 'fin... on est pas dans Prettywoman non ? Je suis pas ta petite pute que tu cherches à sauver ou entretenir... »

Oui j'attaque ok... Beh je sais pas faire autrement, c'est un moyen de défense, au cas où on sais jamais. Puis j'ai pas l'habitude de le voir si gentil. Ouai car il est clairement gentil..Mais c'est con mais... il a l'air sincère et voilà qu'en plus il répond pas, l'air de dire, tu vas le faire et puis c'est tout et tu verras bien. Comme toujours c'est lui qui tiens les reines et j'ai absolument horreur de ça. Vraiment horreur de ça. Bon.. pour une soirée, je peux bien. Puis c'est pas ce que je voulais dans un sens. Une vie de riche.. Mais, j'ai peur que demain, tout redevienne comme avant. Et si toute cette farce ne finisse par me détruire quand je me rendrais compte que lui a tout ça et pas moi. J'ai pas besoin d'un mec pour m'entretenir... puis je finirais par tout détruire à coup sûr. Je le regarde, attendant qu'il m'envoie chier comme toujours. Limite j'en ai presque envie... puis je finis par souffler et passe devant lui d'un air aggacer. Je sais pas pourquoi mais il m'énerve. Tout le temps. C'est un connard et basta. Un connard connard connard ! MET TOI CA DANS LE CRANE RILEY. Il est hors de question que je pense autrement. J'ai pas besoin de lui et il ne me fait pas plaisir ! NON !

J'arrive dans le salon et je vois plein de sac. Je me mord la lèvre et je sens une excitation bizarre. Pourquoi je suis aussi impatiente de voir tout ça !! MERDE HEIN.... je finis par ouvrir tous les paquets en même temps et découvre les tenues. Je suis dubitative... je les regardes une par une. L'une d'entre elle, avec jean ballerine et gilet me donne l'air d'un gentille fille et je me reconnais pas. Je me disais que je voulais faire simple mais clairement ça me ressemble pas. Je tombe sur la veste en cuir.. J'adore !! Bordel ça m'énerve mais j'adore !!! Je souris bêtement et quand je m'en rend compte je secoue la tête. Je vois tes tenues trop cool et d'autre beaucoup trop BCBG... jamais je porterais ça. Je ressemblerais à ma mère burk... puis... en ouvrant le dernier sac. Je tombe sur une robe avec une pair d’escarpins magnifique. Ouai j'avoue... j'ai toujours voulu porter une tenue comme ça. Quelle putian de fille n'a jamais voulu être un princesse. Moi je l'avoue jamais car de toute façon je me dis que c'est pas pour moi. Je me mord la lèvre et prenant le ceintre et en mettant la robe devant moi devant le miroir. Je penche ma tête sur le côté, avec un air subitement rêveur. J'ai peur de vouloir m'habituer à ça. Je me retrouve dans une bulle et j'arrive pas à en sortir. Je prend un ensemble de lingerie noir, ma couleur préférer et j'enfile la robe. C'est moulant putain !!! Je met les escarpins et alors, je me rend compte que j'ai peur d eme casser la gueule. Je commence à marcher avec et... beh en fait c'est hyper facile !!! Je souris fière de moi en marchant mais.. je dois avoir l'air ridicule, est-ce que j'ai la bonne démarche. Je soupire et j'avance doucement vers le miroir. Apparaît alors mon reflet et je vois une autre femme. Les cheveux lacher comme ça, bouclant naturellement et brillant, pas maquiller et habiller comme ça... qui est-ce... ? J'entend la porte s'ouvrir, je tourne alors mon visage et vois Lex, qui me découvre habiller comme ça et... je ne sais pas quoi dire ni comment réagir.

Comprenez-moi bien : quand je vais à l’hôtel, je ne prends jamais moins qu’une suite, question de standing… j’ai un minimum de respect envers moi-même, quand même ! Alors bon, une vulgaire chambre, c’est bon pour les touristes à petit budget. Même quand je veux baiser une Escort de luxe à l’aise, je préfère une suite qu’une vulgaire piaule à l’heure. Et puis sérieux, je vais pas faire la fine bouche, mais bon, j’ai les moyens, je suis même carrément over blindé, alors sérieux ! C’est bon, même une chambre à plusieurs centaines, voire quelques milliers de dollar la nuit, je n’allais pas m’en plaindre ! Je lui souriais alors que je regardais son joli petit cul…. J’avais envie d’elle, inutile de le cacher, mais la différence, c’est que là, je me tenais. Pourquoi ? Parce que…. Oh et puis je vous emmerde, disons que c’était un caprice…. Ouais, on va dire ça comme ça, un caprice… ça m’éviterait de réfléchir !

« Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Tu peux pas juste essayer de profiter sans réfléchir, sérieux ? Jte paye l’hôtel, les fringues, le doc, et tu chipotes sur mes raisons ? Oh et puis merde, mes raisons, je n’en ai pas… te sauver ou t’entretenir…. J’en ai rien à foutre… »

Ouais, enfin on dit ça, on dit ça… fait chier… pourquoi cette idée de la garder pour moi me plaisait ? C’était qu’une petite pute. Pourquoi est-ce que j’avais fait tout ça ? J’en sais rien bordel, j’en sais rien … et là, je me retrouvais à me demander moi aussi pourquoi. J’avais pas besoin de ça. J’avais pas besoin de m’attacher à elle, alors qu’elle devait trimballer 15 MST à force de se faire sauter pour sa merde tous les jours par n’importe qui. Je lui offrait pas une porte de sortie… j’en avais rien à foutre. N’est-ce pas ?

Je la laissais fouiller les sacs tranquillement et trouver quoi porter. Puis je lui lançais, comme ça, au travers de la porte.

« Et je m’en tape de comment tu fais mais tu repars pas sans toutes les fringues. Moi je ne vais pas les porter ! »

Un peu sec, mais merde, la situation me faisait chier aussi… pourquoi je m’étais inquiété pour elle, pourquoi est-ce que je m’en faisais pour elle ? J’en avais pas envie, sérieux, je voulais juste revenir à l’idée de la forcer et de lui filer sa poudre après… quand elle ne venait pas réclamer ! enfin bref, le statu quo était pas mal… il était même très bien… mais en fait, là, je me demandais si je préférais pas penser que sur le coup, je me mettais à préférer la situation comme ça que celle où on se foutait sur la gueule… je frissonnais un peu alors que je finissais par entrer, après quelques minutes, lui laissant le temps de choisir des fringues dans le lot !

Puis, finalement, sans attendre qu’elle me dise que c’était bon, je tournais la poignée et errais… pour me retrouver complètement paralysé… je ne bougeais pas. Surpris. Bien habillée elle était… elle était … elle était waw ! Je restais bouche ouverte et, m’en rendant compte je la fermais et me raclais la gorge alors que je m’approchais pour la regarder de plus près… ouais, elle était carrément classe comme ça. Elle n’était plus Keira, la petite pute… mais… mais quelqu’un d’autre je crois. Qui, je sais pas, mais quelqu’un d’autre… je tournis un peu autour d’elle, histoire de voir sous tous les angles… j’avais bien choisi, la taille était impeccable, et je me permettais de lui toucher les hanches pour ajuster légèrement la robe et parvenais enfin à parler.

« Voilà… c’est… c’est… »

Ouais, j’avais pas le bon mot à ce sujet ! j’essayais de trouver rapidement mais je laissais tomber et je disais alors, en me redressant pour retoucher légèrement quelques mèches de sa coiffure presque inconsciemment, juste quelques mèches avant d’avoir un geste du visage, un petit mouvement de tête pour signaler mon accord…. Puis je m’écartais et vérifiais juste la taille générale et l’allure.

« Marche un peu pour voir, mais j’ai bien choisi je crois… »

Et je concluais.

« Ben voilà, t’es une princesse… t’aime ? Et t’as vu, classe la veste en cuir, hein ! »

Ptetre l’achat dont j’étais le plus fier !

La situation était space, non ? Ouais, carrément space… j’étais presque aimable, non, carrément gentil avec elle… pourtant, pourtant ce n’était pas prettywoman, comme elle l’avait déjà plus ou moins dit. Elle était juste une pute droguée jusqu’aux yeux qui, une fois dans une jolie tenue, presque suffisamment apprêté ferait penser à une jeune femme belle et bon chic bon genre… mais vous connaissez le dicton : on a beau mettre de la chantilly sur de la merde, c’est toujours aussi déconseillé d’en manger…ouais, je sais, vous, vous dites sans doute que l’habit ne fait pas le moine… ben là, ça revenait au même… maaaaaiiiiiis…. Elle restait bluffante, il fallait bien le reconnaitre. Elle n’aurait pas fait tache à mon bras. Pourquoi cette question ? Ben parce que j’allais l’avoir à mon bras pendant la soirée… lui montrer une soirée de princesse… je lui souris et finalement je m’extasiais devant sa réaction pour la veste en cuir…

Avant de me rembrunir. Tout bêtement… pourquoi est-ce que j’étais aussi content de la voir ainsi se réjouir… putain, t’es qu’ »un con, Xander… un petit con… c’est qu’une pute rappelle-toi… même si dans cette robe elle était grave sexy, elle n’en était pas moins une putain, rien de plus, rien de moins non plus d’ailleurs, prête à s’offrir pour un grain de poudre blanche, ou une quelconque autre merde du genre… alors stop !Il fallait que je me remette les pieds sur terre, un peu… allez, on respire un grand coup et on essaye de voir comment ça allait se passer…

Je frissonnais en sentant la main de Keira sur mon torse et ne dis rien en entendant ses paroles… bien sur… je n’étais pas inculte, mais je ne disais pas vraiment que je ne pensais pas à la sauver… en fait, c’était juste qu’il y avait des limites au mauvais gout… à la base, au moins… enfin bon, pourquoi la contrarier, je me contentais de laisser couler alors qu’elle s’approchaient… j’imaginais un peu ses lèvres, celles-là même qui s’approchaient légèrement de moi, avec le bon rouge à lèvres qui ne lui donneraient pas un côté vulgaire… peut être une pointe de gloss bien ajusté à son teint, alors que je m’approchais sans le vouloir d’elle, comme pour venir prendre ce qu’elle s’apprêtait à m’offrir… et finissais mon geste dans un léger grondement quand elle se dérobait… que cherchait-elle au juste ?

Et ses paroles m’achevèrent… une pute qui obéit pour de l’argent facile ? Je la foudroyais du regard…. Et je lui indiquais la porte.

« J’emmène des femmes ou des amies en soirée, les putes, je me contente de les baiser dans une ruelle sombre… tu le sais mieux que personne, alors si c’est juste comme ça que tu réponds, tu peux très bien te barrer et retourner gouter à ta petite vie de merde vas-y, c’est con n’empêche un, mais tu viens de me couper l’envie de te montrer ce que tu rates… »

Ouep… c’est con hein, si elle n’avait pas balancé ça, je l’aurai emmené diner et tout, mais là… ouais, d’une certaine manière ça m’avait coupé le sifflet, et coupé l’envie… enfin bon, dernière tentative…

« Alors à toi de voir ce que tu veux être ce soir… »

Oh et puis vous savez quoi ? Merde ! Voilà, c’est dit ù ! Merde, merde, merde, MERDE ! Voilà ! Elle voulait pas profiter de la situation normalement ? Okay, elle voulait se comporter comme la dernière des putes ? Okay ! Mais qu’elle ne vienne pas se plaindre de la situation… elle l’avait cherché, non ? J’avais fait des efforts, des putains d’efforts, j’en avais beaucoup fait pour elle ! Enormément, même ! Plus que je n’avais sans doute jamais fait pour personne, et voilà comment elle me remerciait ? Et bien okay, qu’elle ne vienne pas se plaindre après…

Et sa colère… elle s’énervait pour quoi au juste ? Non parce que là faudrait savoir, non ? Elle refusait de voir les choses autrement malgré les efforts que je faisais, et au final, ça revenait à être de ma faute… ma faute ? Putain ! Je soupirais avant de la foudroyer du regard avec beaucoup d’amertume, puisque c’était comme ça et bien soit, si elle voulait vraiment jouer à râler, je pouvais le faire aussi, mais pas tout de suite. D’abord la laisser s’épuiser, et ensuite intervenir ! Je prenais donc sur moi et serrais les poings. Et c’étaient quoi ces larmes au juste ? Une petite comédie pour me foutre de la culpabilité dans la gueule ? Putain d’emmerdeuse ! Je soupirais et retenais toujours… quand ça allait péter, j’allais sans doute lui tarter la gueule. Pas d’autre moyen de me calmer. J’aimais pas ça, mais ça risquait d’arriver, et sans doute dans le meilleur des cas… ouais, j’en étais là…

« Ta gueule connasse. »

Seul et unique avertissement, sur un ton beaucoup moins bas que le sien en plus… ouais, j’étais peut-être énerver, mais je gardais le bon sens de la prévenir, mais non, elle continuait… elle voulait jouer à ça ? Et bien soit ! Je la regardais faire son numéro, les phalanges blanchissant. Et si quelque chose me restait en travers de la gorge, c’était bien cette histoire de vie de rêve s et de paillettes… qu’en savait-elle ? Sio elle avait merdé dans sa vie, c’était elle la seule fautive, moi si ma vie puait la merde régulièrement, j’y pouvais pas toujours quelque chose… alors bon. Je regardai la porte se verrouiller en ne disant rien, puis je regardais le salon avec les sacs de fringue… d’énervement, je me défoulais dessus en leur filant des coups de pied. Puis, je me ressaisissais un peu, je l’entendais sangloter. Est-ce que ça m’affectait ? Oui, évidemment. Est-ce que je voulais écarter ça ?

Ben ouais, j’allais pas faire d’effort pour elle si tout ce qu’elle voyait là-dedans, c’était une simple question de condescendance… alors je chopais ma gratte et commençais à jouer, en silence, sans rien dire, attendant un peu de voir comment ça allait se passer. Je ne savais pas quoi jouer, alors je me laissais aller à une cover sans les voix de behind blues eyes, mais avant la fin de la chanson, je posais la guitare. Même ça me détendait pas, alors j’allais vers la porte et toquais, avec force, il fallait le reconnaitre.

« Keira, arrête de jouer la conne et ouvre. De toute façon tu peux pas te tirer par la fenêtre ; et tu devras forcément sortir par la porte et du coup passer devant moi pour te tirer. Alors viens et parlons calmement. T’es une adulte, non ? Alors arrête de te comporter comme une gosse et viens. »

Un ordre ? Une supplique ? Ptetre l’un, ptetre l’autre. Surtout les deux…

« Allez, et puis parler à travers une porte, c’est de la merde ce cliché. »

Putain de merde… franchement, la situation fait chier, elle fait même plus que chier, elle fait complétement chier, elle me les hache menu et me les brise, elle me donne envie de gerber, ; et envie de me réfugier dans un trou de souris, en même temps. Pourquoi j’aime pas la voir chialer ? Enfin, l’entendre je veux dire… ; et pourquoi est-ce que j’ai honte qu’elle soit dans cet état ? Je suis sensé m’en foutre, non ? Je suis sensé pas m’intéresser vraiment à elle… si je me mettais à me soucier des autres, ça se saurait… et au moins comme ça tout serait plus simple… si je me soucies pas des autres, je m’enlève une putain d’épine du lard… alors pourquoi est-ce que je me soucis de ses putains d’émotions, de son putain d’état moral, de son putain d’état de santé ? Y a aucune raison… et ne pas comprendre, ou ne pas vouloir comprendre ç, ça m’énerve… je veux frapper un truc, mais là j’ai rien sous la main qui puisse faire aïe…

Et puis bon, c’est quoi cette idée aussi de s’enfermer pour chouiner ? Impossible de lui parler… alors qu’elle ouvre bordel, ce serait bien plus simple… bon, allez, qu’elle se dépêche ! j’allais pas passer toute la nuit à chialer derrière la porte, bordel ! D’abord parce que je voudrais dormir dans la chambre que j’avais payé, avec MON argent bien sûr ! Alors bon … et puis elle n’allait pas rester là ad vitam aeternam… trêve hivernale ou pas !

Enfin, finalement j’entendis le déclic de la porte, et je maugréais alors, parfaitement intelligiblement, j’avais horreur qu’on me fasse attendre, même quelques instants…

« Ah et bien enfin, ce n’est pas trop t… »

PAF !

Paf ? Oui, paf ! A peine la porte ouverte qu’elle m’avait tiré dans la pièce par le bas du peignoir me faisant m’étaler comme une pauvre merde dans la salle… ah ben bravo ! Je grommelais en essayant de retrouver mon air le plus digne possible, m’asseyant face à elle en tailleurs. Je m’en foutais d’être exposé en dessous de la taille, ce n’était pas comme si elle n’avait pas déjà eu à faire à mon service trois pièces assez souvent ! Alors j’en avais rien à foutre… et puis je n’étais pas l’homme le plus pudique du monde non plus…

Bon, allez, on allait discuter comme des grands ou pas ? J’attendais de voir, mais je ne parlais pas… c’était elle qui jouait les hystériques après tout ! Moi j’avais été hyper cool avec elle ! Et c’était de sa faute si ça avait merdé ! Alors inutile d’attendre à ce que je fasse plus d’effort sans bonne raison… elle avait ruiné le capital efforts que j’avais fait… alors maintenant, elle avait intérêt à avoir de bonnes paroles, sinon dehors à poil et à avec une ou deux taloches en prime… d’ailleurs ça devait se voir sur ma gueule, non ?

Et voilà qu’elle me déballait sa vie… je restais silencieux et j’écoutais. La plus grosse part me rentrait dans une oreille et en sortait par l’autre... je m’en foutais de son quotidfien, de son passé, car, connement, je préférais qu’elle reste moins connue, et du coup, que ça m’implique moins… merde, elle prenait déjà) trop de place à mon gout… et puis, bon, je ne comprenais pas pourquoi elle avait merdé en fait… contrairement à moii, elle avait une bonne famille, gentilmle, adorable… bref, la parfaite petite fille, et elkle avait tout foiré pourtquopi ? Par caprice ? Alors ouais, elle avait vraiment agi comme une conne…

« En gros si je résume, tu merdes car tu sais faire que ça, c’est ça ? »

Je haussais les épaules… qu’est-ce qu’elle voulait que je fasse au juste ? Que je la psychanalyse ? Putain n j’espérais que non ! Je la regardais un peu de travers avant de finalement gronder silencieusement…

« J’imagine que tu cherches à te faire plaindre pour le coup, mais c’est mort… je vais pas te plaindre, je vais même pas proposer de t’aider … car je suis pas un putain de sauveur… ces vêtements, c’est cadeau pour lutter contre le mauvais gout ! C’est tout. Le diner, la soirée, c’était juste un caprice, t’en veux pas, tu merdes, ton problème… maintenant, si tu penses valoir mieux que ce que tu m’as dit, ça reste valable juste une fois. »

Je me taisais avant de rajouter.

« Au moins toi tu as une famille aimante, moi j’ai un père qui a signé un gros chèque pour les écoles, pour les anniversaires, et c’est tout… et une mère qui a joué les manager à partir du moment où j’ai pu rester tranquille plus de 5 minutes pour une photo… alors bon… tu m’excuseras hein, mais je crois que niveau cadre familiale, j’ai plus de saloperie que toi… mais bon, du coup, j’ai commencé à faire des conneries pour qu’ils me remarquent… »

Je gloussais à ce souvenir.

« J’ai même fait monter deux bœufs sur le toit de l’université de Durham… et rempli de bouse la voiture du doyen… »

J’en ricanais, revoyant la tête de ce sale con… mais bon…. Puis je redevins sérieux.

« L’ennui, c’est que pour avoir la paix, je me fous de tout le monde. Ya personne qui m’importe… mais je me suis inquiété pour toi dans la ruelle. Putain ! Je me suis inquiété bordel ! »

Je frappais ma cuisse de mon poing… putain, ; ça faisait mal, je contins un grognement de douleur… et soudain j’écarquillais les yeux. Je venais de dire quoi là au juste…

« Rassure-moi… dis-moi pas que j’ai pensé tout haut ? »

Sans doute que si….

Ouais, apparemment, y a pas que moi que ça choque, d’avoir abordé ce sujet ! Il semblait donc bel et bien que j’ai pensé tout haut… et merde… pris d’une impulsion, je me mettais à marcher, me relevant pour se faire. J’avais besoin de marcher un peu_ pour penser plus clairement. C’était pareil quand je composais des chansons, ou du moins que je trouvais des paroles cools ! Il fallait que je marche, que je bouge… et là, je me rendais compte un peu de tout ce qui s’était dit, là, en si peu de temps. Elle s’était ouverte… et moi aussi… pourquoi ? A croire qu’on avait besoin de parler… vous savez, c’est un peu comme ce cliché, que les gens qui vont voir une pute ne le font pas que pour tirer un coup vite fait… et en général, y a toujours une pute pour voir ça de manière cérébrale « le sexe permet juste de créer un lien avec le client, pour qu’il s’ouvre »… ouais, c’étaient des putains de conneries, mais là, il fallait avouer que je savais pas qui psychanalysait qui… putain ça faisait chier…

Ouais, ça me faisait chier, d’une certaine manière parce que maintenant qu’elle savait que je m’étais inquiété pour elle, elle allait imaginer des trucs. Des trucs dont je ne pensais pas vouloir, dont je ne pensais pas avoir besoin… et d’ailleurs je ne voulais pas en savoir plus, car au final, il est toujours plus facile, trop facile, de s’inquiéter pour quelqu’un qu’on connait… enfin bref, j’opinais du chef quand elle me dit qu’elle savait même pas pourquoi elle disait tout ça, et je répondis par un hochement de tête et un petit « pareil », presque murmuré. Dans tous les cas, je préférais qu’on passe à autre chose. Mais pas elle, il fallait croire…

Pourquoi s’être inquiété pour elle ? Bordel, si je le savais, ça rendrait les choses plus simples, non ? Je soupirais, et finalement me rasseyais face à elle. Marcher ne m’avait pas aidé. J’avais les idées encore plus embrouillées et j’avais comme un truc en travers de la gorge, une petite saloperie qui passait pas et qui allait me faire arracher la gueule à chaque phrase que j’allais prononcer. Je le sentais bien comme ça. Mais de toute manière, ce n’était pas comme si je comptais répondre. Alors je ne répondais pas. Je ne la regardais pas. Peur de parler si je la fixais dans les yeux. Comme ces serpents, qui pour zizipnotisent d’un simple regard !

Je parlais sans m’en rendre compte.

« J’en sais rien, putain… et c’est ça qui me fait chier… jusqu’à ce que le doc me dise que ça allait bien… ben j’ai eu une boule au ventre sans que je comprenne pourquoi… y a pas de raison… c’pas comme si on se connaissait des masses… »

Ben ouais, jusque-là, la seule chose que je savais, c’était qu’un sachet de poudre et elle se laissait sauter comme la dernière des salopes… je plongeais mon regard de nouveau dans le sien, en restant silencieux. Si elle avait une idée de la raison, ben qu’elle la balance parce que moi j’en savais rien… je restais silencieux, un peu… et faute de parole de sa part, trouvant le silence gênant, je reprenais la parole, d’une voix mal assurée.

« Au fond, on se ressemble un peu, tous les deux dans leur merde, chacun à notre manière… ou ptetre que je me suis dit que je risquais des emmerdes si tu me claquais entre les doigts… ou alors… mouais, non, que des suppositions, … enfin bref, oublie ça, ça sert à rien j’y comprends rien… »

En fait y avait une chose que je comprenais, mais elle me faisait peur. En théorie, on s’inquiète fort peu des gens que l’on apprécie pas… et j’avouais que dire, admettre ; reconnaitre, formuler l’hypothèse qu’il y ait le moindre degré d’affection pour elle me faisait peur. Ce n’était pas possible, ce n’était pas logique, ce n’était pas rationnel… il n’y avait aucune raison à cela, n’est-ce pas ?

« Tu fais chier quand même… c’est plus simple de te parler quand t’es casse couille… mais chais pas… j’aime bien la facette que tu montres, là… »

C’est d’un compliqué les nanas…

  Keira & Alexander

La volonté de résister ou d'abdiquer

 

  Apparemment l'instant était aux confessions... Sans qu'on ne s'en rende compte, Alex et moi venions de nous ouvrir l'un à l'autre. Pour quelle raison, je n'en avais pas la moindre idée putain. Mais cela continue à se faire naturellement. On est tous les deux assis sur le sol de cette chambre luxueuse et il n'est même plus question ni de dîner, ni même de s'envoyer en l'air... ni même de prostitution. Je sais même pas quel âge il a mais on doit pas être si loin l'un de l'autre. Parfois j'oublie qu'on est en faite que des gosses.. des jeunes qui ont été propulser peut-être un peu trop rapidement dans ce monde de brut. Enfin... moi je m'y suis jetée un peu la tête la première. Je soupire en lui disant que je ne sais pas pourquoi je lui dis tout ça sur moi. Je ne veux pas qu'il pense que je veux de la pitié ou de la charité.. Non ce n'est pas mon genre.. Mais je ne suis pas de ce genre de fille à raconté sa vie non plus donc.. pourquoi je le fais. Je sais pas... c'est trop bizarre. J'ai l'impression d'être différente et de plus être moi-même et je sais pas encore si ça me plaît ou non..

Le fait qu'il ai dit s'être inquiété pour moi et sans même semblé s'en rendre compte me trouble. Je ne suis pas sûr que quelqu'un d'autre que mes parents ne se soient jamais inquiéter pour moi.. sauf peut-être Gary.. Mais lui ne compte plus. Il a sûrement dû refaire sa vie de son côté et c'est très bien comme ça. Mais même mes parents ne me font ni chaud ni froid lorsqu'ils me disent se soucier de mon avenir et de ma santé. Alors pourquoi le fait que lui ce soit inquiéter me touche à ce point ? Peut-être parce qu'on est sensé rien en avoir à foutre l'un de l'autre justement.. est-ce que ce n'est pas le cas avec moi... ? Maintenant que je le regarde et après toutes ces péripéties, je suis un peu perdu dans ce que je ressens. J'ai beau faire la meuf qui en a rien à foutre de tout et pour qui tout est raison à prendre à la légère, mais je suis bien plus sensible qu'il n'y paraît. Je suis une fille après tout, et je ne déloge pas à la règle. Donc quand il me dit ''je me suis inquiéter pour toi'' et bien... je sens ce que toute fille peut ressentir quand on lui sort une phrase pareil. Mais ma question reste la même.. Pourquoi ?

« J’en sais rien, putain… et c’est ça qui me fait chier… jusqu’à ce que le doc me dise que ça allait bien… ben j’ai eu une boule au ventre sans que je comprenne pourquoi… y a pas de raison… c’pas comme si on se connaissait des masses… » 

« Tu m'as carrément emmené chez le toubib.. ? »

Ok je suis sur le cul. Carrément.. Je sais pas s'il se rend compte d'à quel point il cause mais j'en apprend des pas mal. C'est sûr qu'on ne se connaît pas, du moins..on est pas intime enfin si mais, on ne connaît rien l'un de l'autre. Lorsque je suis trop en manque et qu'Eva n'est pas dans le coin.. je me tourne vers Lex...Et j'en profite pour lui faire la totale. On ne peut pas dire que ce soit un mauvais coup.. Mais il n'est pas différent des autres. Par exemple, je ne l'ai jamais embrasser. Car c'est une règle d'or.. embrasser est un geste trop important pour que je puisse songer à le faire. C'est une promesse, un signe d'affection et moi.. je ne ressens rien. C'est la base d'une bonne prostituée. Même si je n'aime pas travail, je dois avouer qu'il n'y a pas que des mauvais côté. Après tout, j'aime le sexe, et même si tous mes clients ne sont pas des princes charmant, Alexander fait partie de ceux qui me font prendre mon pied.. Mais là, maintenant, tout de suite, c'est comme s'il était devenu bien plus qu'un simple con avec qui je m'envoie en l'air et qui me paît pour ça..

Après un long silence, où je ne sais quoi dire d'autre Alex reprend la parole. J'étais en train de jouer avec la moquette assez nerveusement, et machinalement.

« Au fond, on se ressemble un peu, tous les deux dans leur merde, chacun à notre manière… ou ptetre que je me suis dit que je risquais des emmerdes si tu me claquais entre les doigts… ou alors… mouais, non, que des suppositions, … enfin bref, oublie ça, ça sert à rien j’y comprends rien… »

Je hausse un sourcil. Non mais il part loin là. Je préfère rien dire car apparemment il semble partie pour parler un bon moment. Puis j'ai trop de chose qui se passe dans ma tête pour dire quoi que ce soit. Haque fois qu'il dit un truc en plus j'ai l'impression qu'un neurone vient de péter dans mon cerveau. Bon récapitulons.. il dit sans se rendre compte qu'il s'inquiète pour moi. Mais ensuite il dit qu'il aurait eu ma mort sur la conscience. Il m'a quand même emmener chez le médecin et emmener dans une chambre de luxe et m'a offert plein de fringues... Mouais.. A mon avis il se contredit sur toute la ligne. Aurait-il.. de l'affection pour moi ? Ce serait complètement hallucinant.. On a jamais eut de vrai conversation. Quand on parle c'est pour s'envoyer chier (moi surtout) et je le pousse à bout jusqu'à ce qu'il en vienne à me frapper. Et comment moi pourrais-je ressentir quelque chose pour lui hein ? Après tout, à la moindre colère il est capable de t'en coller une.. je sais pas... il est tellement différent ce soir... :

« Tu fais chier quand même… c’est plus simple de te parler quand t’es casse couille… mais chais pas… j’aime bien la facette que tu montres, là… »

Mon regard remonte vers lui. Je suis assez inexpressive. En faite on voit juste que je réfléchis beaucoup trop et que je sais pas vraiment par où commencé. Il vient d'employer un verbe que j'ai jamais entendu de sa bouche ''aimer''.. ça sonne bizarre. Je sais pas si j'aime bien comme je suis maintenant. En général quand je suis calme comme ça, c'est quand je dors ou quand je me retrouve seule. Mais avec les gens, je reprend ma carapace de connasse qui s'en fou de tout. C'est pour ça que l'idée qu'il m'apprécie ou même.. plus.. beh ça n'a aucune logique. En faite cet échange défi toute logique en réalité. Je finis par bouger. Dès lors je restais immobile à le regarder, genoux serrer contre ma poitrine. Puis je soupire avant de hausser les épaules :

« Je suis sobre depuis trop longtemps.. c'est sûrement pour ça. Puis toi tu fais chier, t'es trop gentil » dis-je pour expliquer ma ''facette''

D'ailleurs aussi étrange que cela puisse être.. je ne ressens pas plus que cela le manque. Peut-être parce que le docteur m'a fait un lavage ou je sais pas quoi. Puis je ne sais pas combien de temps je suis rester inconsciente. Puis si je suis aussi cool, c'est peut-être aussi du cause à effet... enfin, tout ça pour dire que d'habitude il est pas aimable direct. Il prend ses airs que je déteste et là, c'est pas le cas. Donc j'ai forcément moins envie de lui foutre sur la gueule. Mais bon.. je sais pas, c'est cette ambiance qui est trop bizarre. Je devrais peut-être m'excuser et on devrait peut-être aller là où il voulait et on en parlera plus.. enfin, j'sais pas. Où je devrais peut-être me casser et voilà... ? Putain je fais quoi. Je le regarde et je sais pas quoi lui dire, c'est bien la première fois. J'ai envie de me gifler intérieurement. Puis je finis par dire, d'une voix neutre et plutôt basse :

« T'aime bien mais depuis tout à l'heure on a pas bien avancer. Donc... tu devrais peut-être ta saper et on.. on ferait ce que t'as dis là. 'fin après j'm'en fous c'toi qui vois »

Je le regarde plus, j'ose pas. J'arrive pas à lui dire ''désolée, on oublie tout et on va manger ok ?'' Non c'pas possible. Je remonte mon regard vers lui. Il a un air si différent. Il me regarde pas avec dégoût et méprit comme il le fait toujours et ça me perturbe. On me regarde que comme une drogué ou une pute d'habitude et là.. c'est différent. Est-ce que j'aime sa façon de me regarder ? Je sais pas.. Je saurais même pas dire si on se comporte comme des amis ou plus en cet instant. Nan mais à quoi je pense.. Est-ce que c'est une bonne idée de sortir et de s'afficher comme ça ? Je sais pas... on devrait peut-être rester ? Mangé un truc ici et rester là toute la nuit, s'envoyer en l'air et partir au petit matin... je sais pas s'il se rend compte comment ça pourrait ternir son image qu'on le voit avec une pute toute entretenue.. ils parleraient de lui comme le nouveau sauveur de la pute. Une histoire à la Pretty Woman comme je disais.. Mais peut-être que j'ai aussi envie qu'on reste là. Je sais pas. En faite c'est tellement le bordel dans ma tête que je préfère qu'il prenne les décisions pour une fois. Je suis trop sobre pour lui tenir tête.. et peut-être que j'en ai pas envie

« Ou alors on reste là.. »

Je me mord la lèvre et hausse les épaules en essayant de garder une contenance... mais j'ai comme l'impression d'avoir un air trop fragile tout d'un coup..

AVENGEDINCHAINS
 

Pourquoi j’cause au juste ? Sérieux ça me gonfle ! Je soupire profondément en tachant de réfléchir à la situation, mais ce n’est pas simple du tout ! Je trouve ça même tellement compliqué… il fallait arrêter les frais sans doute, non ? J’essayais de faire le tri alors qu’elle continuait à parler, en rajoutant à la confusion. Les nanas qui ne comprennent même pas quand c’est pas besoin d’en rajouter… putain ! Evidemment que non, je l’avais pas emmenée chez le toubib. J’avais appelé le toubib qui me rafistole en douce contre un peu de cash pour qu’il vienne l’examiner, tout simplement ! Non, mais elle croyait quoi ? Que je me serais trimballé avec une nana qui s’habillait avec des sacs poubelles de partout ? Non mais fallait pas déconner… j’ai une réputation à tenir, aller, faut que je trouve une raison de m’énerver comme ça, on sort de ce moment bizarre ! Okay !

Ouais, parce que, soyons d’accord, avoir de l’affection pour elle, ce n’était pas possible. Si je devais avoir de l’affection pour une pute, je trouverais bien une Escort de luxe, pas une pute de bas étage, n’est-ce pas ? Hein ! Allons, soyons sérieux… comment ça, j’essaye de me convaincre ? Oui, et alors ? Je plongeais mon regard sur elle, comme si elle détenait la réponse à la question silencieuse que je me posais… à savoir : tout ceci est bien vrai ou je suis juste en train de me faire un Bad trip ? Ne serait-ce pas plus logique ? Ouais, mais le problème, c’était que je savais que ce n’était pas le cas/… mes Bad-trips ressemblaient plus à du blackout qu’à ça… enfin bref, il me fallait vite trouver un moyen de mettre au clair tout ça… quoique ça m’inspirait une idée de chanson… oh merde, ce n’était pas le moment !

Je continuais à l’écouter me rétorquer que c’était de ma faute et je ne voyais rien de mieux à faire que de hausser les épaules comme si de rien n’était… trop gentil, moi ? C’était elle qui s’était enfermée et qui s’était mise à chialer comme la gonzesse qu’elle était… alors bon, ça allait quand même pas être de ma faute, si ? en tout cas, c’est vrai qu’on était pas dans nos états habituels, sinon, déjà je l’aurai baisée, et je lui aurais mis quelques gnons aussi, même si de base, je n’aime pas en arriver là… mais en général, elle me forçait un peu – beaucoup – la main… alors bon, fallait pas qu’elle s’en plaigne. Ce n’était pas comme si la « beigner » était mon plus grand kiff…

Et sa façon de me dire de me magner de m’habiller… non, mais il ne fallait pas déconner… genre comme si elle avait aucune envie de faire ça…. Comme si elle avait aucune envie d’aller grailler à l’œil dans un bon restaurant en ma compagnie… allons, soyons sérieux, elle allait pouvoir en profiter un max… et la suite de sa tirade, la fin même, me surprit un peu … envie de rester là ? Hum… c’était envisageable, certes… après tout à elle de voir comment elle préférait que les choses se passent… c’était plus ou moins ce que je lui avais dit, il me semblait. Alors bon. Je restais à réfléchir quelques instants. Finalement, je haussais les épaules.

« Mouais, room service et juste tous les deux ici… ce n’est pas con… j’crois que ni toi, ni moi, ne sommes en étant de sortir… ce qui s’passe, là… c’est pas naturel… mieux vaut rester là, ouais… du coup, je suppose qu’on va appeler le room service… mais si on reste ici… »

Prédateur il s’approcha d’elle pour finalement glisser un bras autour de sa taille et l’attirer vers moi, alors que mes yeux restaient rivés dans les siens… je n’approchais pas plus mon visage du sien, il était bien assez prêt comme ça, mais je finissais par m’approcher davantage pour venir vers son oreille, et non vers ses lèvres, par exemple, et je luis susurrais, d’un ton beaucoup plus joueur…

« Mais ce sera beaucoup moins sage que si nous sortions… tu me connais un peu à force, sans personne au tour, je n’ai aucune tenue… »

Oh je ne parlais pas de ma nudité, ou du moins pas que… et puis comme ça je changeais de sujet… je voulais qu’on cesse de parler de ces conneries, qu’on arrête d’être sentimentaux, j’étais assez perdus comme ça, et je préférais oublier pour le moment, sachant très bien que je n’y arriverais pas si elle était là. Et comme j’étais un homme de parole…

« Alors si j’étais toi, j’éviterais d’abimer ta jolie robe à cause de ça… »

Le bras autour de ses reins se fit plus possessif, comme s’il marquait là qu’elle était toute à moi… au mloins je pensais à autre chose comme ça… Parler sexe était plus simple que de parler sentiments, non ?