Tu te mordis la lèvre, tu ne savais pas depuis combien de temps tu étais devant cette porte. Cela te prendrait une seconde pour frapper ou même sonner, alors pourquoi était-ce si difficile au final ? Tu avais peur, une partie de toi avais peur, avait peur de ce nouveau chapitre de ta vie. Tu venais de tout quitter, cela avait été comme une évidence pour toi. Si tu voulais reprendre ta vie, tu devais fuir, tu devais dire adieu à ton ancienne vie et ton cœur se serra car cela voulait dire que cette nouvelle vie était sans lui, c’était inimaginable et pourtant c’était le cas, tu n’avais pas le choix. Tu avais tout quitté, tout ce qui te rappelait ton ancienne vie, tout ce qui te rappelait sa présence, enfin, sa non présence désormais.
Tu avais quitté ton travail, tu avais quitté ta maison, ta maison où y avait toutes les traces de lui, tu avais quitté également ton mari, lui laissant juste une lettre d’aurevoir. Et te voilà, te voilà sur cette île qui était devenue ton refuge, ton nouveau chez toi. Tu allais avoir un nouveau travail et c’est vrai, c’est vrai que tu aurais pu prendre un logement à toi, un logement simple mais tu devais bien te l’avouer, tu ne savais pas si vivre seule était une bonne idée, quand tu rentrerais d’une longue et difficile journée de travail, seule dans une maison vide, sans lui, pouvais-tu le faire ? Bien sûr que non, en te privant de lui, on te privait d’oxygène.
Alors tu avais décidé d’aller chez ta sœur, chez ta sœur avec ses enfants adolescents. Être entouré tu savais que c’était ce qu’il te fallait au final, retrouver un peu de joie, un peu de vie dans cette vie si sombre, si éteinte, mais étais-tu prête ? Mais avais-tu le choix ? Aux deux questions la réponse était la même, non. Tu n’étais pas n’étais pas prête, mais tu n’avais pas le choix.
Tu fermas les yeux, tu soufflas, tu inspiras, tu expiras également. Puis d’un geste vif, furtif, tu sonnas à la porte. Tu regardais autour de toi et tu t’aperçus qu’il pleuvait, que tu étais complètement trempée également. Tu étais tellement dans un autre monde que tu n’avais même pas remarqué. Tu n’avais même pas eu à attendre une minute quand on t’ouvrit la porte et tu l’a vit “Salut grande sœur” Fis-tu d’une voix incertaine, incertaine dans tes émotions, complètement trempée, bagage à la main.
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