(F) Emilia Clarke ◈ J'ai besoin de toi comme d'une infirmière.

Andréas M. Visconti • Et je te retiens du bout des doigts pour te ramener contre moi. Entre Andréas et moi ça a toujours étais bizarre. Pas dans le sens que vous l’imaginez mais, plutôt dans celui où il n’a jamais fait attention à moi. J’ai toujours étais invisible pour lui et ceux depuis la fac où je l’ai vu pour la première fois. D'un an mon aîné, j’ai pu l’observer au fil des ans, je n’ai jamais osé l’approcher puisqu’il était toujours entouré de sa « cour ». J’ai étais-ce qu’on peut appeler une stalkeuse, pour une raison que j’ignore il m’a toujours fasciné. Je suis resté dans l’ombre toutes ses années, l’analysant, à mes yeux j’ai toujours su qu’il cachait quelque chose. Dans sa gestuelle, sa manière de parler, sa façon de vivre, il y avait toujours une part de mystère qu’il planait. La première fois qu’il m’a adressé la parole c’est quand il a obtenu son diplôme de psychothérapeute. C’était pendant les vacances d’été, avec ma propre famille nous étions en Italie. Première fois où je m’y rendais, le soir dans un restaurant où je dînais avec ma famille je l’ai vu à la table d’à côté. Fêtant avec son entourage sa réussite. Plus tard dans la soirée on s’est retrouvés au bar où autour de verres nous avons discuté, j’ai appris tant de choses et pourtant il posait un mystère sur tant d’autre chose. À la fin de la soirée, j’avais l’impression qu’une ambiguïté s’était installé alors je lui ai proposé de rentrer avec moi. Il a refusé. Depuis ce jour je suis retourné dans l’ombre de mes années de fac, pouvant le voir uniquement lorsque je me rendais à l’hôpital. Et encore depuis ce refus qui a blessé ma fierté je n’ai plus osé l’approcher, je le regarde encore de loin. Hors, depuis un an maintenant j’ai étais attribué pour être son psychologue, histoire de vérifier s’il est toujours apte à faire son travail. Au début il ne parlait pas, restés de marbre devant moi. Il ne voulait pas s’ouvrir quoi que je fasse. Puis à un de nos nombreux rendez-vous il est arrivé maussade, à peine assit, il s’est effondrais en larmes. Je n’ai rien dit, je n’ai pas cherché à savoir, je le connaissais. Il voulait juste avoir une présence sans pour autant en parler, alors je l’ai laissé faire. Il est resté ainsi jusqu’à la fin de la séance. Puis la routine est revenue. Jusqu’à ce qu’en pleine nuit il me contacte, de vous à moi je n’ai pas compris pourquoi. Comme il me l’a demandé je l’ai rejoint au cœur de Londres où il était sous la pluie en pyjama, il semblait vide, comme un zombie qui déambulait dans les rues. Je ne vais pas vous mentir, je pensais qu’il était somnambule mais lorsque la chose s’est répétée plusieurs fois, à mesure que je découvrais une autre facette de lui pendant ses absences, que l’Andréas que je retrouvais en séance ne semblait plus se souvenir de ses moments que j’ai compris la vérité. Le mystère qu’Andréas cache depuis tant d’années est sa psychose, ce trouble qu’il a apparemment hérité de sa mère. Il n’est pas encore totalement dedans, il a des hallucinations, des absences où il semble être une autre personne mais, ce n’est pas assez pour qu’il soit considéré comme dangereux. Normalement j’aurais dû le dénoncer, dans mon rapport j’aurais dû écrire qu’il n’était plus apte à continuer ce boulot qui le rendait fou intérieurement. Mais je ne l’ai pas fait parce que je sais où finissent les gens comme lui. J’aime croire que c’est le destin. Peut-être sommes-nous destiner à quelque chose de particulier Andréas ?

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