An angel's smile is what you sell. Feat. Lara

Ces vacances à la montagne s'annonçaient géniales quand je voyais cette vue imprenable du haut du balcon du chalet dans lequel j'avais eu la chance d'être désigné. Et puis des vacances gratuites cela ne fait jamais de mal. De plus le jeune homme avec qui j'avais été placé dans la chambre était porté disparu du coup je pouvais pleinement profiter de cette chambre qui ressemblait énormément à une suite pour moi. Cela pouvait sembler égoïste, mais il y avait tellement de disparitions que je finissais par ne plus trop y être sensible. Chaque personne devait prendre ses responsabilités. Londres était une ville dangereuse, on le savait. Enfin voilà, soigneusement enveloppé dans mon doux peignoir blanc, les mains au fond de ces poches profondes, je respirais l'air frais, un sourire immensément satisfait aux lèvres. Pour tout dire j'ignorais bien combien de temps j'allais rester ici, mais j'avais tellement besoin de vacances que je n'y prêtais pas attention, profitant simplement de l'instant présent. Il était encore tôt, à peine 10h du matin, alors j'en profitais pour me vêtir rapidement d'un caleçon de bain, d'un jean noir et d'une chemise blanche, pour me diriger par la suite dans le SPA afin de prendre rendez-vous avec une masseuse une fois à l'accueil. Il y avait déjà quelques personnes dans la queue devant moi. Mais j'étais à peine sorti du lit, alors je n'étais pas encore assez réveillé pour être énervé par la durée de l'attente. Au contraire, j'étais plutôt heureux et détendu à cet instant. Je passais innocemment une main dans mes cheveux châtains, les ébouriffant, en regardant autour de moi, par habitude. Il y avait une piscine et un sauna juste à côté. Le tout dans un style chaleureux et luxueux. Il était magique cet endroit. Un sourire s'esquissa doucement sur mes lèvres.

❝An angel's smile is what you sell❞
Zachary & Lara

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Un voyage à la montagne... un évènement que je ne louperais pour rien au monde. Il était temps que je reprenne ma place dans la vie Londonienne. Ainsi, à l'annonce de ce voyage, je n'avais pas hésité à postuler. Quelle ironie... des vacances gratuites, alors que je pourrais racheter le domaine skiable entier. On ne crache sur rien n'est-ce pas? Et puis, je pourrais facilement voir les têtes pensantes de Londres... et peut être revoir des visages connus, qui sait.
8 ans que j'avais quitté cette ville, et pourtant je me souvenais de tout, dans les moindres détails. Ses ruelles sombres, ses bars, son ambiance particulière.

J'avais néanmoins entendu parler des disparitions, depuis quelques années. Peut être un nouveau groupe qui dirigeait la ville d'une main d'acier? Peut m'importait, je ne risquais rien: de par ma fortune, et mon cercle de connaissances.

J'avais promis à Lili qu'elle pourrait m'accompagner: à une seule condition évidemment. Elle ne devait jamais quitter sa nounou, qui participait également au voyage quand je n'étais pas là. Et mon instinct me dit qu'elle ne me croisera pas beaucoup... ce genre d'évènement était le terrain de chasse parfait, et c'était connu que je faisais bien plus attention à moi qu'à ma propre fille.

Ainsi, nous n'avions pas les mêmes chambres: Lili dormait en face de la mienne, avec sa nounou. Et puis, cette gamine ne ferait pas attention à moi, du moins je l'espérais: elle était bien trop contente de voir la neige. J'allais l'inscrire au ski, pour l'occuper la journée: ça me fera ça de moins à gérer et je pourrais amplement profiter d'un massage, et d'une paresse bien méritée au bord de la piscine chauffée, au lieu de jouer à la bataille de boule de neige.

Alors qu'elle m'attrapait la jupe, comme d'habitude, je marchais dans la hall d'entrée, arrivant au niveau des points de chaleur. Elle venait de se lever, et était déjà prête à partir à son cours de ski. Je toisais la nounou, indiquant clairement qu'elle ne devait pas la lâcher, même si elle devait la suivre sur les pistes de ski. Un rapide baiser sur la joue, alors qu'elle tirait mon bras en chuchotant. "Maman, regarde c'est le gentil monsieur de quand tu étais à la fête avec ta jolie robe rouge! Je peux aller le voir?" me dit-elle, avec son regard émerveillé en le regardant en penchant la tête alors qu'il était dans la file d'attente.

Malgré tout, cette gamine m'adorait et était sans cesse entre mes pattes. D'un léger sourire crispé, je posais ma main sur sa tête. "Tu as raison chérie, on verra toute à l'heure quand tu rentreras. Allez, va à ton cours..." Disais-je en l'embrassant une dernière fois, alors que la nounou la prenait par la main. "A toute à l'heure maman!" avec ses grands signes de la main alors que je me détendais.

Cette gamine avait encore une fois vu son cher père adoré, alors que je n'avais même pas remarqué sa présence dans le hall. J'étais néanmoins heureuse de le voir... et quel plaisir de la voir sans sa fiancée, ou du moins, ce qu'il semblait être sa fiancée.

Je croisais les bras, dans mon gilet en laine alors qu'en dessous je ne portais pratiquement rien: prête à aller me prélasser dans le sauna ou le jacuzzi, du moment que c'était chaud et reposant. Ainsi, je m'approchais de la file d'attente, frôlant le bras de Zachary. "On prend des vacances sans sa fiancée?" disais-je au creux de son oreille, avant de sourire légèrement et m'éloigner en direction du sauna et de la piscine.

Alors que j'étais tranquillement dans la file d'attente, observant les lieux avec un léger sourire j'entendis une voix joyeuse et limpide d'enfant qui me fit me retourner vers sa source. " Bonjour Monsieur!! " et tout en me tournant vers cette voix je reconnus rapidement la petite gamine du bal. " Hey! Bonjour Lili ! " rétorquais-je en lui rendant son sourire avec le même éclat, en agitant la main, un peu amusé de la situation. Puis elle partit en pouffant de rire accompagnée de ce qui semblait être sa nounou. Celle-ci semblait déconfite. Et pendant que mon regard continuait de suivre le petit ange, je me demandais où était sa mère. C'est à ce moment précis que je sentis quelqu'un m'effleurer le bras, entendant alors une voix douce au creux de mon oreille. Un sourire m'échappa en reconnaissant ces intonations si particulières... " Nous n'avons pas encore réglé tout nos problèmes si vous voulez le savoir... " rétorquais-je avec une délicate élégance en me tournant vers la jeune femme, un léger sourire aux lèvres, en la considérant dans les yeux. Voyant alors son visage pour ce qu'il me semblait être la première fois. Waouh... J'ignorais si je devais d'abord m'étonner de sa beauté ou de cette sensation familière de l'avoir déjà vue quelque part." Vous êtes magnifique. Pourquoi avoir voulu me le cacher? " déclarais-je alors avec charme, comme d'habitude. Ce n'était pas que par séduction, c'était une réelle investigation qui allait commencer dans la mécanique de mon esprit d'avocat. " Vous aviez une grosse verrue le soir du bal que vous désiriez camoufler? " la questionnais-je sur le ton de l'humour, en jouant de mes sourcils avec amusement, sans la quitter des yeux. L'humour était toujours un bon moyen pour trouver des réponses en vérité. Personne n'est le maître parfait de ces émotions et tout indice est bon à prendre. " Monsieur c'est à vous. " entendis-je alors, me tournant par réflexe vers l'hôtesse. " Ce serait pour prendre rendez-vous pour une séance de massage dans l'après-midi. " informais-je la jolie blonde en la regardant observer son ordinateur avec attention. " Oui nous avons de la place. Ce serait pour 14h. Votre nom s'il-vous-plaît. " et alors que j'allais le donner, j'eus une meilleure idée. Laissant de place à la rouquine qui se trouvait à proximité, je lui lançais un regard joueur et malicieux. " Je vais laisser cette réservation à cette jeune femme, elle va vous répondre. De cette façon je pourrais moi aussi connaître son nom. " déclarais-je sur un ton sans scrupules teinté de galanterie, toujours sans lâcher la belle rousse des yeux. Un sourire fier aux lèvres, je jouais avec ma carte de crédit qui se trouvait dans mes mains. Ainsi si je l'avais déjà rencontrée j'aurais peut-être un déclic. Et puis ce n'était pas une mauvaise intention. Tout le monde apprécie les massages, non? En tous cas, à l'aise, je m'accoudais sur le comptoir en attendant qu'elle réponde. Et pour être sûr qu'elle accepte, je tendis ma carte bancaire à l'hôtesse, toujours sans quitter la mystérieuse inconnue des yeux. " Ne vous inquiétez pas, je vous l'offre. " et je disais cela sur un ton joueur, persuadé de l'avoir coincée, en me disant que cette journée commençait vraiment très bien.