You're a such of bastard - feat Andrew

Keira n'était plus que l'ombre d'elle-même depuis le bal. Son esprit n'était plus maître de son corps. Elle n'était même plus capable de réfléchir et.. C'était très bien. Elle ne voulait pas réfléchir. Juste avant le bal, elle avait eut dans l'idée d'arrêter ses conneries.. Pour qui ? Pourquoi ? Elle l'ignorait. Tant de chose s'était passé depuis quelques temps et elle était fatiguée du regard qu'on pouvait avoir sur elle. Peut-être était-ce le fait qu'elle soit plus souvent sobre qu'à une certaines période. Mais elle avait rechuté.. Comme à chaque fois en réalité. Pourquoi s'obstinait-elle alors à vouloir toujours arrêter ? Pourquoi arrêter alors qu'il semblait que la vie veuille d'elle dans cette situation. Elle avait voulu arrêter de vendre son corps pour de l'argent. Mais ses clients ne cessaient de l'appeler, sans parler des nouveaux.

Ce jour-là, elle allait avoir un nouveau client. Il n'avait pas donner d'information, ni de nom. Juste une heure, une date, un lieu.. Et elle allait s'exécuté. Comme la bonne pute qu'elle était. Car n'était-elle pas que ça ? Si...Et elle le faisait en cet instant même. Dans cette ruelle, contre un mur de pierre, un homme était en train de la soulever par les cuisses. La jeune femme tenait se culotte dans sa main et son expression était vide. Elle planait trop et sentait l'alcool... L'homme n'y allait pas de main morte, si bien que dans son dos, la pierre venait déchirer doucement sa chair, venant la griffer. Keira ne comptait plus les cicatrices.. Elle s'en moquait. Dans son état actuel, elle ne sentait même plus la douleur. L'homme avait son visage plonger dans sa poitrine et grognait en silence, se frottant à elle comme un pervers, avant de venir se déverser dans le préservatif qu'elle lui avait donner, en silence. Elle n'avait pas dit un mot. Elle toucha de nouveau le sol et remit sa culotte et tandis la main. Les billets une fois dedans elle abandonna le lourdaud seul dans la ruelle, se rhabiller.

Une heure plus tard, elle arriva sur les lieux du rendez-vous avec son nouveau client. Il promettait de payer une très haute somme et cela tombait bien. Elle avait besoin d'argent. Elle avait besoin de dose et d'alcool. Pour oublier son nom, oublier son corps.. Oublier sa vie. Elle ignorait jusqu'aux appels de Gary. Ses messages. Que ferait-il d'un déchet comme elle ? Puis de toute façon, jamais elle ne changerait pour lui. Jamais ! Car maintenant, c'était trop tard. Elle portait un robe simple, noir, trop large et trop courte. En dessous, un shorty en dentelle noir et un soutien-gorge noir également. Le tout avec ses dock martens et elle était totalement sombre avec ses collants en résille. Elle chercha le numéro de la chambre et une fois devant la porte elle frappa. Personne ne répondit.. Elle prit la peine d'ouvrir. La chambre était dans l'obscurité mais elle vit un ombre assise sur un fauteuil juste là. Elle ferma la porte, sans dire un mot et jeta son sac sur un chaise. Alors qu'elle prit le bas de sa robe dans l'idée de l'enlever, une lumière s'alluma soudainement et son cœur manqua de s'arrêter.

Elle ne voulait plus revoir son visage. Une nausée la prit de nouveau.. Elle était trop saoul. Mais qu'importe, il semblait que le voir ici était parfait pour retirer les effets de l'alcool. Mais on voyait bien dans le regard de la jeune femme que la drogue était aussi présente dans son sang. Elle ne dit rien, restant silencieuse en le fixant, sentant leur connexion se faire sans qu'ils ne le contrôlent.. Comme elle désirait en cet instant que ce lien n'existe pas. Le détruire, le piétiner, le cacher. Son cœur battait fort dans sa poitrine, mais cependant, trop dans un état second, aucune larme ne semblaient monter dans ses yeux. Elle resta immobile, stoïque et malgré tout tremblante. Il fallait qu'elle dise quelque chose. N'importe quoi.. Elle déglutit, humidifiant ces lèvres et tout en le regardant sans aucune expression que l'état second sur son visage et la rancœur et dit alors d'une voix enrouée et sourde :

"Qu'est-ce que tu fous là...?"

Il lui semblait impossible de lui parler trop.. Déjà elle sentait ses émotions reprendre le dessus. Elle voulait hurler, pleurer, le frapper.. Et elle sentait que cela venait, cela montait. Bientôt elle ne pourra faire retour en arrière. Cependant.. Elle se contrôlait car.. La peur de ne pouvoir faire autrement que perdre pied et ne plus pouvoir s'arrêter la terrifiait au plus haut point. Si elle craquait.. Que deviendrait-elle ? Si elle faisait preuve de faiblesse maintenant pourra-t-elle de nouveau reconstruire cette muraille qu'elle avait forgé lorsqu'il semblait être... mort ?.