Interrogatoire de Holden Callaghan

Je venais à peine de revenir de France et je me retrouvais déjà dans un poste de police à attendre un interrogatoire pour lequel je n'allais pas être d'une grande aide, j'en étais certain. Pour autant, puisqu'il semblerait que mes sœurs connaissaient la demoiselle disparu, j'avais peut-être une chance de me savoir des choses que je ne soupçonnais pas savoir. Je me retrouvais donc là, assis face à une table, dans une salle interrogatoire lugubre. Je ne suis seul que depuis quelques minutes quand un homme entre, il a cette attitude de professionnel qui sait ce qu'il fait, qui ne met pas forcément à l'aise, mais qui n'est pas non plus dérangeante. Un sourire purement poli, qui n'a rien d'encourageant mais qui me conforte dans l'idée que je ne me retrouve pas non plus face à quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il fait ici. Et il vaut mieux, parce qu'autrement on serait deux à ne pas savoir pourquoi on est dans cette pièce.
Il prend la parole, se présente comme le lieutenant Lowell, me dit que mon interrogatoire sera enregistré et que je ne pourrais donc pas revenir sur ce que je vais dire. En même temps, seul les coupables reviennent sur leurs dire non ? Enfin, moi c'est ce que j'ai compris en regardant les séries policières du soir. « Bonjour, je euh... Oui j'ai bien compris.» Moi qui suis habituellement sûre de moi, je ne me sens tout simplement pas à l'aise ici. Je peux comprendre que tout ce qui passe à Londres en ce moment est assez... Bizarre, mais je ne comprend pas comment j'ai pu moi, qui vient tout juste de revenir et qui ne sait que ce qu'on à bien voulu me dire.

Je me suis détendu un peu quand il m'a confirmé que je n'étais pas le seul interrogé et que c'était bien pour la disparition de l'héritière et d'autres personnes. Je ne sais pas grand chose sur cette histoire si ce n'est que cette jeune femme avait une certaine réputation en ville et que ce ne serais même pas étonnant qu'elle ai été entraînée dans de sales histoires. Du moins, si j'en crois sa réputation, évidemment, je ne me fie pas à tout ça.
Quand le lieutenant Lowell me demande si je connaissais Marie je répond le plus sereinement du monde, je n'ai pas à m'inquiéter de quoi que ce soit, après tout, seuls les coupables ont de quoi se faire du souci et au dernières nouvelles, je n'en suis pas un.« Eh bien pour être honnête, je ne la connais que de nom. Je viens à peine de revenir à Londres et je ne sais d'elle que son nom et la réputation qui la précède. » Ma voix est posée et calme, sans tremblement. Je n'ai pas à mentir et n'ai donc pas de raison d'être mal à l'aise, quoi que l'endroit en lui même ne mette pas vraiment en confiance. Ce n'est pas ici qu'on viendrait boire un thé pour se détendre disons. « Je l'ai peut-être croisé une fois ou deux pendant des week-end passé à Londres, mais si je peux me permettre, je ne penses pas vous être vraiment utile sur le sujet. » Je me tais assez rapidement parce qu'en repensant à ma phrase on pourrait presque me croire coupable de quelque chose, comme si je voulais fuir cette interrogatoire alors que je ne tente de fuir que cette situation gênante et pesante.

On pourrait presque dire que je n'ai rien à apporter à cette affaire et que ma présence ici est futile, mais je me dis également que si je suis là, ce n'est que parce que les flics de Londres font leur boulot et ça, c'est plutôt bon signe. Je n'ai pas réellement eu vent de ce qui avait pu se passer en ville ces derniers temps,même si la disparition de l'héritière ou je ne sais ce qu'elle est faisais parler, les autres disparitions, je n'en avais même pas connaissance. Pour autant, si je pouvais faire quoi que ce soit pour aider, je le ferais évidemment de bon coeur, rien qu'à l'idée que mes soeurs auraient pu être prise pour cible pour je ne sais quelles raisons, je ferais mon possible pour coincer la personne ou bien les personnes qui pourraient les mettre en danger.« Je vous l'ai dis je ne lui ai jamais parler, le peu de fois où j'ai pu la croiser, ce n'étais que de loin et je ne suis même pas certains que c'était elle. Je ne serais pas capable de reconnaître quelqu'un que je n'ai vu qu'en photo vous savez. » Ce que j'ai pu dire à porter à confusion puisque le lieutenant me remet à ma place en me disant que non, je ne partirait pas et que ce sera à lui de décider si l'interrogatoire est terminé ou non. Loin de moi l'idée d'interférer dans son travail, je coopérerais sans problème et je n'avais aucunement l'intention de partir si on ne m'en donnais pas l'autorisation. « Loin de moi l'idée de partir, ce n'est pas ce que je voulais dire. Je comprend que vous souhaitiez interroger tout le monde et je ferais mon possible pour vous aider du mieux que je le peux. » je parles plus posément, me sentant plus enclin à la discussion puisqu'après tout, je ne suis ici que pour de bonnes raisons, je n'ai pas de raison de rester tendu comme je l'étais à mon arrivée. Je le vois feuilleter ce qui semble être un dossier et il reprend rapidement les questions. « Et bien pour tout vous dire, je n'avais même pas vraiment entendu parler de ces disparitions. Je ne suis revenus que depuis quelques semaines et hormis mademoiselle Clinton, je n'avais pas vraiment eu vent des nouvelles et des autres disparitions. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de me renseigner sur les nouvelles de la ville... » Je n'allais pas tourner autour du pot longtemps, autant être honnête et direct dès le départ au lieu de chercher à esquiver les questions. « Mais je suppose qu'il y'a des chances pour que ça ai un rapport non ? Après tout, ce genre de chose n'arrive pas sans raison et encore moins dans une même période. » Top peu utile comme commentaire, mais si ça peut aussi aider que je donne un avis neutre, autant tenter. Si je dois coopérer pour aider au mieux, je le fais autant que je le peux.

Je n'arrive décidemment pas à m'exprimer. Je ne connais absolument pas la disparu et je n'ai aucune idée de si c'est bien elle que j'avais pu croiser de loin. En fait, c'est assez simple, je l'aurais facilement reconnu de prêt parce que sa tête était en une de la presse à scandale, mais autrement... Face à la photo que me montre l'inspecteur, je reste dubitatif. « Pour autant que je sache, elle ressemble à la fille sur les photos dans les magasines à scandales. Alors je suppose que oui, je la reconnais. » Il enchaîne en demandant si certains noms me disent quelque chose et je le regarde perplexe. Aucun de ces noms ne me dit quoi que ce soit. « Je suis désolé de ne pas pouvoir vous aider, mais je ne connais aucune de ces personnes, pas même de nom. » Il y'a tellement de disparitions que j'en reste sous le choc. Je ne pensais pas qu'il se passait autant de chose ici et c'est de plus en plus inquiétant. Qu'une riche héritière se fasse enlever parait tellement banale à côté de tout ça...