Eileen Bailee Evans-Thompson

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Eileen n’a jamais eu la vrai difficile jusqu’il y a peu. Elle est arrivée au monde un 26 avril dans une famille aimante et aisée financièrement. Elle a beaucoup été choyée par ses deux parents. Elle est fille unique, mais ce n’est pas parce que ses parents n’en voulaient pas d’autres, au contraire, mais ses parents avaient de très bon cœur, ils étaient sensibles aux enfants en détresse et ils avaient les moyens, le temps, l’espace pour leur en venir en aide. Ils décidèrent alors de devenir d’accueil. Mais ils n’étaient pas spécialement intéressés par les nouveaux nés ou les jeunes enfants, attention, ils les adoraient, mais s’ils avaient voulu devenir famille d’accueil c’étaient pour aider ceux que personnes ne voulaient, ceux que les services sociaux délaissés.  

Alors oui, Eileen n’a jamais eu de frère ou de sœur biologique, mais on peut dire qu’elles en avaient eu pleins de cœur. Cela n’avait jamais été de tout repos, ça non. Ils étaient dans l’adolescence presque arrivée à la majorité, ils étaient en colère, ils avaient mal et n’avaient pas confiance, ils étaient difficiles. Certains s’étaient apaisés et avait réussis à finir leur adolescence avec des cartes en main et commencé une vie d’adulte sur de bonnes bases, d’autres c’étaient bien plus compliqué.  

Il y a eu ce jeune homme, qui avait deux ans de plus qu’Eileen, ils étaient arrivés en famille d’accueil, Eileen ne comprit pas dans un premier temps pourquoi personne ne voulaient de lui, il était gentil, il était calme et attentionné. Ce n’est que plus tard, qu’elle comprit, il était malade, terriblement malade et aucune famille ne voulait prendre le risque d’avoir un mort en sursis sous son toit. Ils restaient deux ans chez la famille Evans, et un lien naquit entre Eileen et ce dernier, à tel point qu’elle tomba amoureuse de lui. Cet amour était compliqué, il l’aimait aussi mais il l’a repoussé car il savait qu’il allait mourir très bientôt.  

Eileen s’accrocha car elle savait, il finit par céder et commencèrent à sortir ensemble, elle perdit sa virginité avec lui d’ailleurs. Malheureusement, ce qui devait arriver, arriva. Cela était très dure pour Eileen mais elle l’accompagna jusqu’à la fin ainsi que la famille Evans, qui l’appréciaient réellement. C’était un jeune homme qui aurait eu une belle vie, il avait tellement une belle âme.  

La famille Evans continua à prendre d’autres enfant, mais ce n’était plus pareil pour Eileen, elle décida de garder ses distances car ces jeunes à problème, n’était pas lui. Et tu étais presque en colère contre eux car ils étaient en pleine santé et il l’a gâché.  

Eileen partit à l’université pour étudier la psychologie, bien sûr, avoir des parents famille d’accueil et voir toutes ces jeunes personnes dans un cafouillis psychologique, l’avait inspirée pour son avenir, elle voulait devenir psychologue afin de pouvoir aider elle aussi, elle avait hésité pendant un temps à travailler en tant qu’assistante sociale.  

Elle fit ses études sans décombre, elle ne retomba pas amoureuse depuis ce jeune homme, elle eut quelques aventures d’une nuit, elle s’amusa un peu avec ses copines, mais cela était assez superficielle en fin de compte.  

Elle trouva rapidement un travail dans un centre de psychologie, elle s’était à la base spécialisée dans les Stress Post traumatique, mais on lui avait proposé un poste de psychologue pour des jeunes en difficulté. Elle sourit, elle savait qu'elle avait dû être pistonné ou alors choisie par rapport à ses parents, les jeunes compliqués c’était son domaine, elle n’était pas spécialisée dans cela même si au début de ses années d’études, c’était la voie qu’elle avait choisie avant de bifurquer sur autre chose, toutefois, elle avait le savoir et le vécut. Ce poste était idéal pour elle, elle pouvait aider les jeunes à sa manière comme ses parents faisaient.  

C’est là, qu’elle le rencontra, cet homme. L’unique homme qui avait réussis à lui fait ressentir quelque chose depuis son amour de jeunesse. Lui aussi avaient des soucis, ils étaient un patient, ils suivaient des séances de soutient, pas les tiens. Il faut croire qu’elle était sensible aux hommes en difficulté, aux hommes avec une santé ou un mental défaillant.  

De fil en aiguille, ce petit truc qu’elle ressentait se transforma en amour et cet amour était réciproque, ils commencèrent une relation, une histoire d’amour passionnée et qui la rendait plus qu'heureuse. Ils commencèrent à vivre ensemble, puis à se fiancés et à se marier, pour le plus grand bonheur de ses parents qui appréciait énormément son amoureux. Leur amour ne cessait de brûler à vive allure et en découla un enfant, le paroxysme de leur amour.  

Tout allait encore bien pour eux, jusqu’à cette soirée, cette soirée où Eileen qui avait fait le repas attendait patiemment son fils et son mari rentré, du retard, ils avaient beaucoup de retard. Son téléphone sonne, l’hôpital. Son sang ne fit qu’un tour, et elle se précipita pour les rejoindre. Tout d’abord soulagé de voir que son mari n’avait rien de grave, mais son fils était son fils ? Le monde parfait d’Eileen s’écroula, son enfant était en salle d’opération, il n’avait pas eu la même chance que son père. Eileen et son mari rentrèrent chez eux, sans enfant ce soir-là.  

Dépression, Eileen sombra mais avant, elle vécut plusieurs étapes :  le choc et le déni, s’en suivit alors par la culpabilité et la douleur pour continuer ensuite avec la colère, oh cette colère, elle s’en voulait, elle lui en voulait, elle en voulait au monde entier. Le processus n’était pas terminé, elle progressa dans le marchandage, essayer de négocier avec le tout puissant, c’est possible parfois, elle était une bonne personne après tout, mais en vain. La dépression et la douleur s’empara totalement d’Eileen, et son couple partit en volo, elle tenait son mari pour responsable même s’il ne l’était pas, elle n’arrivait pas à lui pardonner ni même à le regarder dans les yeux.  

Puis, Eileen décida de quitter sa ville pour déménager à Cape May, elle avait une amie là-bas, une jeune fille qui avait été placé chez ses parents, elle décida de quitter tout ce qu’elle avait, sa maison, sa ville, son mari quant à son travail, un poste dans un tout nouveau centre pour des soldats revenus de la guerre avaient ouvert pas très loin, elle avait juste à prendre le périph ou le ferry pour y aller tous les jours, il était temps de franchir cette nouvelle étape. Cela faisait quelques jours qu’Eileen était arrivée à Cape May, elle pensait reprendre sa vie à zéro, c’était sans compter que son mari n’avait pas l’intention de l’a laissé partir et décida de la suivre sur cette île.  

Ce processus long et douloureux s’appelle les sept étapes du deuil, Eileen en est à la numéro 6, peut-être que sa nouvelle vie à Cape May sera l’endroit idéale pour terminés avec la dernière et ultime étape.