Tell me what you came here for... Cause I'm on the edge with no control.

"Love me, even if it kills us both"

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé - Lamartine

J'étais alors à l'hôpital afin de faire mon travail, heureusement aujourd'hui, je n'avais pas une énorme journée, du moins, pour le moment. Pas que je n'aimais pas travailler, bien sûr que non, ce n'était pas du tout cela, j'adorais faire quelque chose. Quand je n'étais pas à l'hôpital, j'étais au garage avec mon frère ou bien au restaurant familial où ma mère m'avait donné les rennes de son entreprise comme mon père avec son garage à mon grand frère.

Seulement aujourd'hui, j'étais épuisé, exténué. C'était une semaine bien plus que difficile pour moi puisque c'était la semaine de la mort de mon meilleur ami. Mon cœur se brisait littéralement, j'avais toujours le cœur lourd et il me manquait terriblement, à chaque instant, à chaque respiration. Il hantait mes pensées jours et nuits. Mais il n'était pas le seul, puisque c'était dans cette même période que j'avais rencontré mon ex petit ami, celui qui m'avait sortie de cet enfer pour m'y renvoyer quelques années après.

Je ne dormais plus, en pleine crise d'insomnie. Il m'arrivait parfois de penser à prendre des somnifères, mais je ne voulais pas, je ne pouvais pas. Je m'étais tellement battu pour surmonter mon addiction que je ne voulais pas prendre le risque de la moindre chose. Bien entendu, c'était un combat chaque jour, chaque instant... Autant que le manque d'Andrew.

Bien entendu, le destin a bien voulu me jouer une farce. J'étais à la mine donc en soit, pas de problème énorme non plus en particulier sauf que je vis l'homme que je devais soigner de point de suture. Je fis tomber le dossier de mes mains, interpellant alors mon patient. Il n'était rien d'autre que mon ex petit ami, mon cœur se serra. Je l'avais tellement aimé, il m'avait tellement fait du mal.  

"Love me, even if it kills us both"

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé - Lamartine

Il est vrai que j'étais loin de me douter qu'en me levant ce matin, j'allais le revoir, il est vrai que j'étais loin de me douter de ressentir un tel sentiment en croisant son regard, son regard si perçant, si pénétrant. Il est vrai que j'étais loin de me douter qu'en me levant ce matin, j'allais être si déstabilisé, à en perdre mon professionnalisme.

Néanmoins, je me repris du mieux que je le pouvais. Ce n'était pas facile, mais avec tout ce que j'avais pu vivre dans ma vie, j'avais appris à me reprendre, me ressaisir et garder la tête haute, il le fallait bien quand même. Bien sûr, entendre le son de sa voix ébranla quelque peu mes intentions, mais pas totalement.

Je restai donc silencieuse, à le fixer, un moment avant de me reprendre une bonne fois pour toute. C'était fini l'époque où je me laissais faire par lui et son caractère, cette époque où j'aurais était capable de tout lui donner en plus de mon cœur, mon corps et mon âme... S'il avait voulu ma vie, je lui aurais donné... Mais plus maintenant.

Je le toisais donc « C'est mademoiselle Richardson » Fis-je, alors en m'approchant les faits « C'est marqué dans le dossier que vous êtes arrivez dans la journée suite à une bagarre » Dis-je alors en regardant le dossier, je remontai mes petites lunettes que j'avais, je ne portais pas toujours mes lunettes, juste quand je devais forcer trop avec mes yeux comme lire un document ou être sur un écran. Je regardai sa blessure « Ce n'est rien de bien méchant, je vais vous faire ça en peu de temps et vous pourrez retourner à vos activités » Dis-je alors avant de retourner au dossier.

Oui, c'était par choix que je préférais le vouvoyer, j'en avais besoin pour moi, pour me détacher de lui, de ce que je ressentais. Je fus alors bloqué sur ce que je voyais « Dois-je prévenir la personne à appel en cas où ? Votre fiancé » Dis-je en essayant de garder un ton aussi neutre que possible bien que mon cœur se brisât en mille morceaux, je ne savais pas que cela pouvait être possible « J'ai un peu peur de vous laisser seuls au volant ayant reçu un coup à la tête, ce n'est pas judicieux » Expliquais-je alors.

Bien entendu, je faisais bien attention à ne pas croiser son regard, cela était bien trop difficile pour moi. Aaron n'a pas été n'importe qui dans ma vie, il était tout et maintenant, il est archétype que je détestai le plus au monde.

"Love me, even if it kills us both"

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé - Lamartine

J'essayais soigneusement de croiser le regard de mon patient. Pourquoi ? Peut-être parce que ce n'était pas n'importe quel patient, mais ce patient qui était rien d'autre que mon ex petit ami, ni plus, ni moins. Et là encore, ce n'était pas n'importe quel ex petit ami. C'était lui, lui qui était le seul à me donner autant de bonheur que de malheur, le seul avec qui je m'imaginais mont et merveilles, le seul avec qui je voyais ma vie, avoir des enfants, qu'ils aient tout de lui, le seul pour qui j'aurais tellement voulu changer mon nom de famille pour le sien.

Oui, il n'a pas été n'importe qui, comme je le disais. Je lui affirmais donc que ce n'était pas très grave. Et quand il m'annonça qu'on l'avait sauter dessus, je fronçai les sourcils. Je me mordis la lèvre inférieur et toujours en prenant soin de ne pas le regarder, m'affairant à remplir le dossier et de m'occuper à le soigner je laissais libre court à ma curiosité « Pour quelle raison ? » Demandais-je alors « Avez vous portez plainte ? » Repris-je alors en essayant d'être toujours autant sérieuse dans ùon travail bien que cela ne soit pas facile.

Bien entendu, ce n'était pas du tout dans l'idée d'Aaron qui me fit une réflexion. Instantanément je relevai la tête pour enfin le regarder dans les yeux, je me mis à rougir sans le vouloir face à son compliment. Je ne m'attendais pas du tout à cela. J'ouvris la bouche et la refermais plusieurs fois, tel un poisson. Je ne savais pas quoi dire, prise de court « Peut-être dois-je vous faire passer un scan, vous avez sans doute dû recevoir un plus gros coup à la tête que je le pensais ? » Fis-je alors, les joues toujours bien rosie. S'il me trouvait sexy, pourquoi m'avait-il quitter alors ? Malgré tout, une partie de moi était ravie de ses paroles tandis que l'autre en souffrait.

Mais la douleur que je ressentais n'étais rien comparé à celle que j'avais lorsque je vis l'information noter sur le dossier. Il était fiancé. C'était dur à encaisser, mais je ne fis rien paraître. Je tentais tout de même d'essayer d'en savoir plus. Néanmoins, il trouva une parade. Je levai les yeux en l'air, pas du tout étonné « L'argent ne fait pas tout dans vie » Répliquais-je alors « Un chauffeur est inutile et sans garantie, dans votre cas » Lui fis-je alors, il fallait que quelqu'un m'assure qu'on veille sur lui et d'en faire une observation.