Would you stick around? Feat. Pipper

" Chérie? " questionnais-je à voix haute en entrant chez-elle, je savais qu'elle ne vivait pas seule, mais sa belle-famille me connaissait bien. Alors, je m'en fichais un peu de venir comme cela. Et je ne voulais pas attendre à l'extérieur, j'avais trop envie de la voir. D'un pas assuré et un sourire aux lèvres, je grimpais les marches, craquantes, de l'escalier puis traversais le couloir direction sa chambre quand j'entendis l'eau couler dans la douche. Un sourire mutin m'échappa, ah elle n'était vraiment pas prête! J'entrais et profitais un instant de la vue que les ombres reflétaient sur le rideaux de douche, tendis qu'une pensée d'emmerdeur vint semer le trouble dans mon esprit " Bah alors mon ange, toujours sous la douche? " déclarais-je pour rire en tirant soudainement le rideau de douche. " AAAAAAHHH!!! Pardon Eli. Je .... Je suis désolé! J'ai rien vu! " bégayais-je, vraiment surpris, en refermant aussitôt le voile blanc sur son corps nu en me cachant les yeux d'une main aussi rapide que l'éclair. Putain! La vision d'horreur. La petite soeur de ma fiancée à poil! J'allais en faire des cauchemars. Enfin non pas qu'elle soit moche, enfin... Je n'ai pas regardé! Mais voilà quoi! bref...

Je repartais dans la direction de la chambre de Pipper, là j'avais moins de risques de me tromper. Et en poussant doucement le bois de la porte, juste au cas où, je découvris un corps svelte, couleur de la neige, de dos, baigné par la lumière chaude du soleil qui se laissait filtrer par quelques ouvertures de la fenêtre. " Waw... " souriais-je bêtement, émerveillé, ça c'était une jolie femme. Sa chevelure rousse caressait le bas de son dos, presque tendrement, tendis que ma fiancée accrochait son soutien-gorge. " C'est pas la peine, on sort plus. " l'arrêtais-je, doucement, de ma voix d'une douceur grave, en la regardant via le miroir face à elle, un sourire à la fois amusé, et subjugué aux lèvres. Mon coeur battait à cent à l'heure. Doucement, je m'installais derrière elle, au plus près, laissant une main glisser autour de ses hanche, que je caressais au passage, puis embrassais son épaule. " Tu es trop magnifique pour cette terre. Tu veux pas qu'on fasse l'amour plutôt qu'on aille au gala ce soir? " tentais-je de négocier, armé d'un sourire charmeur, mon regard d'un bleu pétillant encré dans le sien. Quand je la regardais je me sentais submergé par tout un tas d'émotion... et je ne pouvais pas être plus heureux de l'avoir trouvée.

Ma fiancée était adorable. Je m'approchais d'elle en souriant. " Tu as raison, et puis c'est devenu trop dangereux de sortir dans la rue avec tout ces psychopathes dehors. " ajoutais-je en allant faussement dans son sens pour essayer de la faire rester. Evidemment c'était pour rire d'où mon sourire malicieux et mon regard pétillant. Puis j'enchaînais sur une proposition qu'elle déclina, pour mon plus grand malheur. Cependant elle voulait se faire pardonner. " Et de quelle manière? " demandais-je, un sourire aux lèvres. Elle s'approcha doucement, de cette manière presque féline qui me rendait fou. Ses grands yeux bleus magnifiques m'ensorcellaient. J'ignorais comment elle faisait, mais elle pouvait tout obtenir de moi. Puis elle déposa doucement ses lèvres sur les miennes, je goûtais la saveur de sa bouche, l'inspirant durant de longues secondes, ressentant une foule de sensations dans le coeur à la seconde. Ma main s'était posée machinalement sur sa joue comme pour faire durer le moment plus longtemps. Même si ce n'était que de la pure tendresse, j'avais tendance à être excité. Alors je tempérais mes envies, ce n'était pas le moment. Cependant cela devait se voir dans mon regard une fois le baiser terminé et le sourire surtout. Ce n'est pas que j'étais pervers, j'aimais juste ma fiancée.

Puis à son tour elle me proposa quelque chose qui ne pouvait pas se refuser. " D'accord. " déclarais-je en gardant sagement mes mains le long de mon corps. La luxure dans les yeux, je me retenais de toutes mes forces de ne pas la renverser sur le lit et l'embrasser plus sensuellement. Nous n'irions jamais au gala si on commençait à s'amuser sous la couette.

Pour éloigner mes envies, je me levais de son lit et me dirigeais vers son armoire que j'ouvris avec de l'expérience. Regardant toutes ses robes je trouvais celle que je lui avais achetée pour son anniversaire. C'était une robe décolletée fendue sur le côté d'un rouge saisissant accompagné d'un voile de la même couleur, légèrement transparent. " Celle-là ce sera parfait. " déclarais-je lui exposant la robe sur son cintre. Pour être honnête, ce serait une torture de la voir dedans toutes la soirée sans pouvoir la toucher. Enfin, cela ne ferait qu'accroître le désir et la fin de la nuit s'annoncerait très chaude.

Evidemment, je n'avais pas été autant secoué que Pipper. Non pas parce que j'étais un homme et elle une femme. Mais parce que j'étais touché par très peu de choses. Mon métier m'avait appris qu'on ne pouvait pas sauver tout le monde. La seule chose qu'on pouvait faire, c'était attendre que les policiers retrouvent les criminels et que des avocats comme moi les jette en prison. Cependant, certains parvenaient à passer entre les mailles du filet. Ils échappaient au système. C'était ainsi. Et même si ce n'était pas rassurant, il fallait l'accepter. C'était une folie de croire qu'on pouvait mettre tous les tarés derrière les barreaux. " Moi? Ce que je pense? " entamais-je d'une voix douce comme le velour en m'appuyant sur mon coude, sur le lit " C'est que si tu veux prendre des cours de corps à corps tu devrais demander à ton fiancé qui fait de la boxe et pas à un vulgaire professeur d'autodéfense qui va en profiter pour se rapprocher de toi. " déclarais-je en déposant une main sur sa hanche pour la rapprocher légèrement de moi. Possessif? Jamais... " Moi aussi tu vas m'acheter un chien? Comme on ne vit pas ensemble... Cela pourrait être utile qui sait... " déclarais-je en laissant un sourire espiègle m'échapper. C'était une plaisanterie très peu subtil... Puis elle se mis à rire en disant qu'au pire, elle courait vite, ce qui me fit rire.

Après un bref jeux de séduction, Pipper prit la décision de ranger sa robe et de revenir sur ses paroles. Je la regardais faire le coeur battant comme à chaque fois qu'elle parlait de cette façon. Son regard se plongea dans le mien tendis qu'elle s'approchait. Pour moi, ma fiancée était un fantasme vivant. Alors imaginez-là avec une allure sulfureuse... Comment une femme pouvait provoquer un tel effet en une seconde? C'était incompréhensible. Elle plongea ses lèvres contre ma nuque chaude d'une façon délectable et attirante, un léger sourire m'échappa, profitant de l'instant. Par habitude mes mains retrouvèrent la forme délicieuse de ses hanches que je rapprochais de mon corps. " Oh moi tu sais j'ai toujours envie de toi. " soufflais-je à la commissure de ses lèvres, suave, ensorcelant, un sourire au coin des lèvres. Puis je nous rapprochais de son bureau que je balayais d'un revers de main, ce qui fit plus de bruits que je ne l'aurais pensé. Une légère grimace m'échappa en imaginant Gary monter pour nous demander ce que l'on faisait. Mais pas de signes de bruits extérieurs...

Alors je reportais mon attention enflammée vers ma fiancée que j'attirais vers moi, d'un geste presque abrupte. La plaquant contre mon corps dur, je la considérais dans les yeux avec désir et chaleur. Nos regards, nos corps, pouvaient se passer de paroles. Je détachais son soutien-gorge d'une main tendis que l'autre se faufilait jusqu' à ses lèvres d'une douceur incomparable qui me faisait frissonner tout entier. Sans cesser de la regarder, j'approchais mes lèvres des siennes, tirant sur sa lèvre inférieure avec mes dents, sans l'embrasser, tendis que le travail dans son dos me permis de libérer sa délicieuse petite poitrine. Mes lèvres s'y plongèrent, la goûtant savoureusement tendis que je finissais dans un même temps d'enlever ma chemise. Elle nue, je la soulevais et la portais alors pour la mettre sur le bureau tendis que je me glissais entre ses jambes sans la quitter de mon regard incandescent. Puis je pris la peine de vraiment la regarder. Elle était magnifique. Alors je l'embrassais avec cette fougue et cette passion qui me caractérisait et surtout cette envie brûlante de la faire mienne...

Franchement, je ne comprenais pas comment autant de couples pouvaient pratiquer l'échangisme. Personnellement, je péterais un plomb, partager la personne qu'on aime c'est du sadisme pur et dur. Pour commencer il fallait voir comment je réagissais rien qu'à l'idée qu'elle préfère passer du temps avec un autre homme que moi, cela me rendait fou. Et si elle n'avait pas su trouver les mots pour me rassurer peut-être que je ne serais pas l'homme aussi calme qu'elle connaissait. Je pense que je pourrais tuer si quelqu'un la touchait. Enfin, cela restera entre-nous. Je ne veux pas qu'elle puisse penser qu'il y est ne serait-ce qu'une infime part d'ombre en moi. Avec elle, tout était si lumineux, je voulais l'être autant. C'est pourquoi je riais autant, je profitais de tous les moments que l'on pouvait partager. Notamment celui présentement. Un rire m'échappa. " Et bien, tu feras comme les autres filles, tu toucheras pas. " déclarais-je sur le ton de l'humour, la malice dans les yeux et le sourire au coin des lèvres. Je me trouve drôle? Oui. Puis elle émit alors l'idée que je me moquerais d'elle. Un léger rire m'échappa. " Ce n'est pas mon genre tu sais bien. " rétorquais-je d'une voix bien trop douce pour être sincère, un sourire espiègle aux lèvres. Comme tout fiancé qui se respecte, j'appréciais de taquiner celle qui deviendrait ma femme. Puis on aborda implicitement le sujet d'un possible déménagement. Je ne sais pas pourquoi j'étais revenu à la charge... C'était clair qu'elle n'était pas prête à laisser ses frères et soeurs pour le moment... Mais Eli n'était plus une fillette, elle était majeure... Alors c'est vrai, parfois, j'avais l'impression que ce n'était qu'une excuse... je me disais qu'elle ne voulait pas vivre avec moi et qu'on fonde une famille à nous... Cependant, j'étais fils unique, alors peut-être que je ne pouvais pas comprendre ce lien qu'ils entretenaient. C'est pourquoi j'hochais la tête positivement, il fallait que pense positifi! " Tu finiras bien par habiter avec moi, alors c'est pas grave. " déclarais-je dans un sourire sincère... en essayant de garder le moral par rapport à tout cela. Mais intérieurement, je ne pouvais pas m'empêcher de perdre espoir...


Un sourire s'esquissa sur mes lèvres lorsqu'elle prononça ces trois mots qui, dans sa bouche, me faisaient complètement chavirer. Mon regard se plongea automatiquement dans le sien, tendis que je la déposais sur le bureau. Je répondis en l'embrassant avec toute la passion teintée de cette douceur salvatrice qu'elle m'inspirait. Prolongeant le baiser tout en enlevant mon pantalon et mon caleçon, dévoilant l'amour charnel qui me possédait.

Nous n'avions que peu de temps alors on oublia le préservatif, profitant de l'instant, qui dura bien plus que quinze minutes...

*40 minutes plus tard*

Nous avions migré dans le lit, tout en l'embrassant, le sourire aux lèvres, mon regard tomba sur le réveil. " Meeeerde! Il va être 21H30! " déclarais-je alors subitement. Même si j'aurais préféré resté seul avec elle, je savais que le gala était très important pour Pipper. Je me levais du lit, puis la voyant allongée sous les draps, une pulsion irrésistible me parcourue tendis qu'un sourire attendri s'orna sur mes lèvres, je retournais donc auprès d'elle pour l'embrasser une dernière fois avec une fougue enflammée. " C'est bon, on peut y aller. " assurais-je alors, en essayant de me convaincre, un sourire courageux au coin des lèvres quand je la regardais. C'était presque difficile de la regarder tellement ma fiancée me coupait le souffle.