Je tirais la fermeture éclair de ma robe vers le haut tout en me contemplant dans le miroir. Je portais une jolie robe en fuseau vert émeraude allant jusqu’à mi-cuisse. Je souriais en voyant mes escarpins. Une beauté d’un noir profond, un nœud discret sur le côté extérieure de la hanse allant autour de ma cheville. Bougeant mes pieds je les contemplais dans mon miroir plein pied : un joli cadeau de Tristan après ma petite crise de la semaine passée. Faut dire qu’on essayait de remonter la pente tous les deux en s’offrant des cadeaux l’un l’autre. Hier je l’avais surpris avec un petit déjeuné puissance mille au lit. Et naturellement un magnifique carnet en cuir hors de prix pour ses écrits. Fais mains en Italie avec du papier parcheminé. Je ne voulais que le meilleur pour lui. Soupirant je détournais mon attention de mes chaussures et me reconcentrais sur mon apparence en général. Cheveux coiffés dans un chignon class mais avec quelques mèches folles, maquillage léger mais élégant. Satisfaite je pris alors ma boite à bijoux et optais pour une chaine en argent agrémenté que quelques diamants avec les boucles d’oreilles assorties.
Ce soir je chassais. Un homme d’affaire qui avait pour habitude de dîner dans un restaurant assez chic. Du coup vu qu’il avait l’habitude de prendre des conquêtes d’un soir, et de les foutres à la porte j’étais plus tôt bien placé pour le tuer. Un simple poison faisant effet des heures après son injection. Injection faites par une épingle cachée dans mon bracelet. Enfilant mon imperméable noir je finis par descendre les escaliers de la maison pour aller au garage et alors que j’ouvrais la portière de ma voiture, Tristan arriva, actionnant la porte du garage de l‘extérieur. Je souris et du coup arrêtais mon geste. Après qu’il ait garé sa voiture à côté de la mienne on se saluait. Il rentrait d’une journée éreintante. Heureusement j’avais préparé un soupé pour lui, son plat favoris à réchauffer au four. Après un baiser on se sépara et je pris la route en direction du bistro assez class, d’où ma tenue, où le gars allait faire ses arnaques et draguer ses plans culs. Le trajet en voiture était assez calme. Je finis par gare ma voiture deux rues plus loin, avant de la changer avec une voiture de location placée là précédemment par mes soins. C’est avec cette voiture que je me garais dans une zone sous une plus haute surveillance. Sait-on jamais avec les plaques d’immatriculation.
J’arrivais finalement dans le bistrot. Poussant la porte je me laissais submerger par l’ambiance. Déjà la chaleur, comparée au froid de dehors, les voix des conversations, le bruit d’un piano au loin, l’odeur de café et de nourriture. Je souris à un serveur et me laissais me débarrasser de ma veste, gardant ma pochette. Je m’avançais alors vers le bar et commandais un verre de martini blanc après m’être installé sur un tabouret. Maintenant il fallait juste attendre que ma cible me regarde. Et ça ce serait assez simple, du moins je ferais tout pour que ça arrive.
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