London bridge is falling down.. falling down down down || feat Aden & Keira

London bridge is falling down.. falling down down down

feat. Keira & Aden

22H37 Je me réveille. Je sens que la soirée va être longue. Drôle d'heure pour se lever dira-t-on.. beh oui, c'est ça quand on vit la nuit. Il est plutôt rare d'ailleurs que je dorme aussi longtemps en journée. Autant en profiter. Mais le souci quand tu dors beaucoup.. c'est que tu te réveilles en état de manque. La sueur sur mon front, je sors comme une envie de vomir mes tripes. Je tousse, et je sens un goût de sang dans ma bouche. Urk.. c'est dégueulasse. Je me lève et vais jusqu'à la micro salle de bains de mon studio miteux. Je crache le liquide rougeâtre dans le lavabo sale et allume l'eau pour m'en passer sur le visage. Je ne fais qu'étaler le maquillage noir de mes yeux un peu plus. Je regarde mon reflet dans le miroir et je détourne aussitôt les yeux. Je ne me trouve pas jolie.. ni attirante... je me trouve tout juste baisable. C'est ce qui compte après tout. Et pourtant, mes clients me disent toujours que je suis sûrement très jolie, ou même belle.. mais que je fais juste aucun effort. En même temps, on demande pas à une pute d'être jolie.. juste d'être bonne à écarter les cuisses ouvrir la bouche et présenter son cul. Vous trouvez ça dur ? Cru ? Bien, voyez-vous, c'est la triste réalité de la vie. On pourrait me dire que j'ai tout pour remonter la pente, que rien dans ma vie ne m'a permis de devenir ainsi.. et bien si. Ma propre personne. Je n'ai jamais été disposée au bonheur. Je n'y arrive pas.. le bonheur, la joie, et les petits délices quotidiens sont des mets trop difficiles et.. c'est un précepte qui m'échappe et m'échappera probablement toujours. On ne peut pas me reprocher de ne pas avoir essayé. Car je l'ai fait. Mais chaque fois, je replongeais dans mes vices. Les mauvaises habitudes sont tenaces comme on dit.

Je reste appuyée un instant contre mon lavabo. Ma tête me brûle et j'ai une subite envie de vomir. Je me lève tombée sur la cuvette de toilette et ma tête se retrouve dedans. Je vomis.. je sais pas trop ce que je vomis en faite.. ça ressemble à un reste de sandwich, mélangé à du sang et de l'alcool bon marché. Je tousse et des larmes coules sur mes joues. Je renifle et souffle. Je passe ma main dans mes cheveux en bordel. Je vire ma culotte et mon tee-shirt et rentre, vacillante dans la minie cabine de douche et laisse l'eau glacée me réveiller et me laver. Je prends le savon et me lave le corps et les cheveux avec. Je sors enfin, enroulant une serviette autour de moi. Je me sèche rapidement pour pas attraper la mort. J'attache mes cheveux en chignon.. enfin.. un truc qui ressemble à un chignon qui tiens à peine avec des mèches de cheveux qui décident de ne pas coopérer.. Mes cheveux bouclent naturellement, et donc.. en général, je les coiffe pas. Je m'habille en attrapant des vêtements au hasard. Un boxer de nana superman. Pas de brassière. J'enfile un jean complètement déchirée en dessus de mon collant en résille noir. Je trouve un tee-shirt trop large Twenty one pilotes. Je retrousse les manches courtes et fais un nœud en bas pour qu'il arrive à mon nombril. Je trouve un bout de miroir et ajoute du noir à mes yeux rapidement. Au moins comme ça, on ne se concentre pas sur mes taches de rousseur... Je sais que je suis maigre.. couverte de bleu et de cicatrices.. mais je m'en fous. Je mets mes vieilles dock martens qui me suivent depuis mes 15 ans. Une fois que j'estime être... ''Prête", j'attrape un truc qui me sert de sac à main. Une sorte de besace en faux cuire marron foncé. Le tissu se barre et j'ai réparé la sangle avec une bout d'écharpe rose. Dedans, je mets toujours des capotes, du lubrifiant, mes doses, mes clopes et évidemment.. des trucs de ''fille'' comme on dit si bien.

Me voilà enfin dehors.. et je marche je marche je marche. Je ressemble pas à une pute là ouai.. en même temps j'ai aussi le droit à mes jours de repos non ? Même si j'ai clairement pas d'argent. Mais au bout d'un moment le corps ne suit plus. J'ai besoin d'une dose... vite. C'est dingue comme le sentiment d'être sobre me va pas.. j'ai même horreur de ça. Les gens en ville se retourne sur mon passage... je ressemble à rire. Je détache mes cheveux encore un peu humide.. Ils sont plutôt en pagaille et avec plein de nœud. Mais j'ai plutôt la chance de les avoirs en bonne santé malgré comme je me pourris la santé. Je tousse encore et le goût du sang reviens. Je crache et fait sursauté une demoiselle au bras de son petit ami. Je lui fais un sourire mauvais et me tourne vers elle et son mec. Je marche en reculant alors qu'il me regarde. Je remonte mon tee-shirt trop large et dévoile ma poitrine en disant : « Si tu veux toucher mon beau c'est 20 livres.. et si ta pucelle veut regarder c'est 30. » son petit ami balise sur mes seins menus et sa petite copine le tire hors de ma vue en criant choquer. Je l'entend alors au loin engueuler son jules pour avoir oser regarder. Je me met à ricaner et me remet en position pour avancer devant moi. J'arrive rapidement à la grande roue de Londres. Je la regarde, d'un air las et arrive vers une ruelle plutôt sombre. J'entre alors dans un bar ambiance, très décalé et reculé. Je sais qu'il sera là... il faut qu'il soit là. Je le vois, dans un coin, parlant avec je sais pas qui. J'arrive d'un pas assurer. Je me plante devant eux et regarde l'autre d'un air dédaigneux pour qu'on me laisse seul avec le type en question. Une fois fait je m’assoies à ses côtés d'un coup et le regarde : « Aden, salut. Me faut un truc là. Ça peut pas attendre.. » Bon ok.. je suis pas la femme la plus délicate au monde. Mais il m'en faut, il m'en faut vite sinon j'vais crever là sur place : « Je te paierais, je te jure je te paierais mais me faut ma dose. Tu comprends pas c'est une question de vie ou de mort là. Je ferais ce que tu voudras mais putain j'peux pas tenir là. » ma voix est basse mais clairement tremblante et paniquer. Je gigote, je toussote... mon manque s'accentue.

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london bridge is falling down.

je cherche le surcinéma. je cherche la drogue des premiers âges. je cherche la transe des murs en mue. je cherche le voyage absolu. Δ vincent cespedes.

aden, il devait bosser aujourd'hui. il n'avait pas le choix. tout simplement. son frigo était vide. ses poches étaient vides. il n'avait plus un rond. mais c'était prévu. c'était prévu qu'une semaine sur trois, il soit obligé de bosser. quasiment tout le temps. vendre des merdes la journées. bosser dans un bar la nuit. alors en se levant, il poussa un long soupire. il n'avait aucune envie de sortir. il n'avait aucune envie d'aller bosser. il n'avait aucune envie d'aller ruiner la vie d'autres personnes avec toutes les drogues dures qu'il allait devoir vendre. s'il se contentait de vendre des trucs inoffensifs, ou presque, ça ne lui ferait rien. mais il sait qu'il va tomber sur des personnes en piteux état. des personnes en manque. sur les nerfs. fauchées mais qui donneraient jusqu'à leur cul pour avoir une dose. il sait bien de quoi ces personnes sont capable pour une dose. il a déjà tout vu. ou presque. il s'est déjà fais payer en nature aden. comme il s'est déjà fais menacer. mais en prenant du recul, ça le fait marrer.
bref. il était dehors depuis maintenant deux heures. les mains dans les poches. poches pleines. pleines de merdes en tout genre. et il attendait dans un parc, assis sur un banc que le client se pointe. il n'allait pas trop dans les ruelles. c'était cramé. de suite. alors que dans le parc, ça passait un peu mieux. moins suspect. mais en voyant la gueule du gars qui approchait, aden, il s'est levé. et il est allé dans une de ces foutues ruelles. "pourquoi t'es parti comme ça ?" aden, il se tourne et observe le gars qui avait fini par le rejoindre. il hausse les épaules en prenant parole. "parce qu'avec ta tête, c'était cramé ce qu'on faisaient." le gars grommelle mais ne dit rien. il ne peut rien dire de plus de toute manière. alors il se contente de lui tendre les quelques billets et aden lui file la came. l'échange fait, aden il se barre en laissant le gars derrière lui. il n'a plus rien à lui dire de toute manière. il n'allait pas sympathiser avec lui. ni même discuter du beau temps. ils avaient tout deux à faire. aden devait continuer à bosser. et ce gars devait aller consommer une partie de son achat. chacun ses occupations. alors aden, il sert quelques autres personnes, jusqu'à vider ses poches de toute trace de drogue. les poches pleines de billets. et il passe chez le gars en charge du trafic. pour partager l'argent qu'ils se sont fais. il empoche la moitié. plus que n'importe quelle personne travaillant légalement ne pourrait se faire en quelques heures. et aden, il glisse un peu de merde encore dans ses poches. parce qu'il sait que là où il va, il va tomber sur d'autres clients. peut-être même sur keira.
en quelques minutes, il se retrouve le cul sur un tabouret dans un bar miteux. il n'aime pas trop ce bar. d'ordinaire, il préfère sortir dans son quartier. là où il connait tout le monde. là où sont ses potes. mais il sait qu'il vendra plus ici. et sans trop tarder, un gars s'approche. ils discutent de tout et de rien. puis, il lui demande les prix. aden, il les lui donne, il ne se méfie pas. parce qu'il sait que c'est un client régulier d'autres dealeurs. il a des contacts. et avant que la transaction ne puisse avoir lieu, y'a keira qui se pointe et qui fait comprendre au mec de partir juste en un regard. ça fait marrer aden. parce que le gars, on aurait presque dit qu'il avait peur. mais en voyant keira, dans un tel état, on se méfie. elle est en manque. réellement. et quand elle prend parole, ça ne fait que confirmer les doutes que aden avait déjà. elle tremble même. "tu peux payer maintenant ou pas keira ?" on va commencer par le commencement. et il prononce ça en plantant son regard dans le sien, apportant ses lèvres à la bière qui traînait sur le comptoir devant lui. il en bu une longue gorgée avant de reposer la petite bouteille à sa précédente place. "j'peux rien donner si tu donnes pas au moins un peu de la somme."

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feat. Keira & Aden

Quand il me regarde comme ça... j'ai juste envie de vomir. Non pire.. j'ai envie de me vomir dessus de façon à me recouvrir totalement et disparaître dans mon propre ridicule. Je me trouve pathétique... ridicule. Je suis rien, moins que rien même je ne suis bonne qu'à être baiser jeter dans le caniveaux et ne plus me relever. Pourquoi chaque fois que j'essaie d'ailleurs de mettre fin à ma vie, ce qui arrangerait le monde entier, y a toujours un con pour m'en empêcher en prétextant que je suis quelqu'un de bien.. un peu comme ce mec avec qui je suis sortis une fois. Quand j'avais essayer encore une fois d'être normal.. ça remonte ça.. enfin pas tant que ça en fait. Bref.. je suis assise juste à côté de ce mec là, Aden.. et il me regarde d'un air blasé, comme si je suis le faisais perdre son temps.. ce qui est sûrement vrai quand on y repense : « tu peux payer maintenant ou pas Keira ? » sa voix, son ton.. j'ai autant envie de lui éclater la tête contre la table et de lui faire avaler son verre par les oreilles.. mais en même temps, dans mon regard là, j'ai l'air juste trop désespérer. J'ai envie de me tirer une balle. Mes doigts se tortille entre eux et mon regard est vif et incertain. Je suis complètement en manque et j'ai envie d'une dose vite.. vite pour que je pense à autre chose. Pour que j'aille me défoncer dans une soirée à boire de l'alcool bon marché. Que je me trouve un mec ou une nana pour me faire oublier comme je suis misérable. Me faire oublier que je suis qu'une pute en faite... et même avec ce regard sur moi.. je me sens même pire qu'une pute. Je me mors la lèvre et regarde autour de moi en passant ma main dans me cheveux.. je sais même pas quoi répondre, alors que je devrais juste lui dire d'aller se faire foutre et que j'ai pas son fric.. mais vaut mieux pas le contrarier : « j'peux rien donner si tu donnes pas au moins un peu de la somme » Je grogne en levant les yeux au ciel et chope mon sac. Je l'ouvre et regard à l'intérieur... putain c'est barrer où cette merde ?!

Je finis par trouver un sachet en plastique transparent couvert de feutre noir, afin de cacher le contenue. Je l'ouvre et tire quelques billet, enfin tout ce qu'il y a quoi.. J'ai quoi genre.. pas grand chose, mais je voulais me payer à bouffer et des capotes avec ça bordel. Je fais quoi ?? Je fais quoi merde !!?? Je sais même pas ce que je peux avoir avec ça.. au pire j'irais faire un coup le tapin dehors. Je suis sensé être en repos, mais une petite pipe pour quelques billet, ou pire ça doit bien se trouver dans ce coin qui craint. Je soupire en serrant les dents et pose les billets sur la table : « J'ai que ça. » adieu mon repas de ce soir... est-ce qu'il va oublier que je lui dois déjà des thunes et passer avec ça... ? Ho... mon sang commence à faire trois mille fois le tour de mon crâne en passant par mes tympans. J'ai la bouche sèche et humide à la fois. J'ai chaud et j'ai surtout froid en faite. Il fait une tête bizarre...ça semble pas vraiment lui plaire. Je serre le poing et me mord les lèvres : « Bordel Aden !! T'peux bien m'faire une fleur ! Je te rendrais le double promis. Je ... » je passe ma main sur mon front humide et parle en bougeant mes mains, montrant l'extérieur : « Je peux choper le premier mec là et lui tailler une pipe pour son fric et te le rapporter, là maintenant ! Je le ferais putain, y a pas de soucis !! Même si j'dois vomir après.. » ok.. je touche le fond là et il me regarde comme s'il avait pitié de moi.. en faite, c'est sûrement le cas. Je finis par cracher sur la table en me levant reprenant mes billets dans ma main et me lève : « t'sais quoi, va te faire foutre ! J'vais me trouver mieux ! Et je te ferais une réputation de merde tu peux me le croire ça !! » je pète un câble.. nan mais je me calme quand??!! Je lui tourne le dos et difficilement quitte la table.

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je cherche le surcinéma. je cherche la drogue des premiers âges. je cherche la transe des murs en mue. je cherche le voyage absolu. Δ vincent cespedes.

keira, c'est une cliente régulière. dès qu'il bosse, aden, il a le droit à une visite au moins. elle vient le voir quand elle est à sec. quand elle n'a plus rien. quand elle est bout du rouleau. tout au bout même. en manque la plupart du temps. mais elle n'a quasiment jamais rien sur elle. alors elle se démerde. elle couche pour payer. elle donne un acompte. jamais la somme totale. alors elle a quelques dettes. dettes que eden ne s'amuse pas à retenir. c'est pas lui qui gère ça. lui, il transmet juste le tout. mais si elle ne rembourse pas tout un jour, ça va mal se passer pour elle. elle aura une petite visite. alors aden, il devrait la prévenir. lui dire qu'elle devrait décrocher. qu'elle devrait bosser sérieusement pendant un temps pour régler ses dettes et repartir correctement. mais il sait qu'à son stade, on ne peut pas décrocher comme ça. que sans une quelconque cure, on ne peut pas s'en sortir. mais le truc, c'est que ces cures, faut encore les payer. keira, ce soir, elle est pas au meilleur de sa forme. elle a même réussi à faire fuir ce gars en un regard. comme quoi certaines personnes ne sont simplement pas prêt à voir les ravages de ces drogues. parce qu'à force d'en consommer, on devient dépendant. on dépense tout là-dedans. et on finit par ne plus rien avoir. keira, c'est qu'un exemple parmi tant d'autres. mais sûrement la fille qui est le plus prêt à tout selon aden. elle vendrait sa mère pour une dose. ça, aden, il en est quasiment sûr. elle vend bien son cul alors pourquoi pas le reste ? alors aden, il lui dit qu'elle va devoir payer pour avoir une dose. il ne fait pas crédit. du moins pas sur la totalité de la somme. faut aligner un minimum quand même. alors il la regarde fouiller dans son sac. et elle expose quelques billets. une maigre somme. il soupire doucement. "t'as vraiment rien d'autre ? ça fais pas grand chose ça." et quand elle lui demande de lui faire une fleur, pour une fois, il remue doucement la tête de gauche à droite. des fleurs, il lui en fait à chaque fois. parce qu'aucun autre dealeur n'accepterait de lui donner ce qu'elle veut pour une si faible somme. mais lui, il se dit qu'il ne peut pas la laisser dans un tel état. parce qu'elle lui fait pitié. tout simplement. il ne s'en cache même pas. même si il sait pertinemment que cela ne plaît pas à la demoiselle. "pour une fois ? sérieusement ? j'te fais des fleurs à chaque fois. et tu me dis ça à chaque fois aussi. j'attend toujours le reste de la somme de la dernière fois. et sûrement même celle d'avant. ils vont finir par venir te voir et te retirer tout ce que tu as pour avoir ce putain de fric." il l'écoute enchaîner. sans même douter de ce qu'elle dit. parce qu'il sait qu'elle en est capable. qu'elle pourrait vraiment stopper le premier gars qui passe et lui proposer ce service. mais il n'a même pas le temps de répondre qu'elle s'énerve. qu'elle hausse le ton et finit par se lever et lui tourner le dos. il laisse son regard sur elle. "reposes ton cul sur ce tabouret. j'vais voir ce que j'ai pour toi." par là, il veut surtout dire qu'il va voir ce qu'il a pour elle pour un tel prix. il réfléchit de suite. il cherche. il cherche. et il trouve. il va lui filer la moitié de ce qu'elle voulait. il a pas le choix. il ne peut lui donner rien d'autre.