Raphaël Müller & B. Lennox Jagger
Pour une des premières fois de ma vie je me suis jeté à corps perdu dans le travail. Ne plus avoir Andrew auprès de moi me faisait souffrir mais je voulais penser à autre chose, ne plus avoir ce sentiment affreux dans mon coeur. J'avais alors décidé de travailler encore et encore sur des croquis pour enfin lancer la collection que je voulais lancer depuis que j'avais découvert cette passion pour la mode.
J'avais rencontré il y a quelques temps une jeune femme lors d'un stage dans dans une entreprise de mode. Après un petit entretien nous avions échangé nos coordonnées. Et aujourd'hui je lui avais donné rendez-vous dans un café pour discuter, mais plus important pour lui demander son avis sur de croquis que j'avais produit depuis le départ d'Andrew de l'ambassade.
J'étais alors affublé de vêtements chic bien que l'extérieur de ma personne ne représentait pas comment j'étais à l'intérieur: une loque, une épave qui fait peur à voir. Même ma belle veste offerte par mon part ne me faisait pas sourire bien qu'elle était très belle et tout à fait mon genre.
Je m'installa alors dans le café après avoir commandé un cappuccino. J'attendais cette connaissance qui m'était fort sympathique. J'avais également sortie les croquis. J'y passais toutes mes nuits et dieu qu'elles étaient longues quand Morphée ne vient pas te rendre visite. C'était des ébauches de vêtements pour hommes mais également pour femmes. Je me demandais comment j'avais pu avoir de l'inspiration alors que ma muse n'était plus dans les parages. Mon regard était vitreux mais fixé sur les feuilles, oubliant au passage de consommer mon café.
Je lève la tête et tente de sourire comme je peux aux autres qui me voient. Je faisais tout pour que personne ne se rencontre de ma souffrance, encore moins mon entourage, quasi, direct.
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